Sans être aussi mauvais que Cinderella Ecstasy, ce film s’en rapproche dangereusement. A l’exception de montrer la plastique de Chiaki Kitahara, le film n’a aucun propos, ce n’est guère un hymne à la gérontophilie ou alors c’est raté. Les personnages ne dépassent pas la caricature : Kuriko, la gentille bonasse un peu faible, un peu pute (Hawaï n’excuse pas tout), le (pas-si) vieux gâteux et libidineux, la bru exploiteuse, le mari soumis plus à sa femme qu’à sa maîtresse et secrétaire et l’amant coprophage… Bref, pas un(e) pour rattraper l’autre. Les situations sont du même acabit. Si rire, il y avait, il serait gras ou pire. Le scénario de Kazuhiko Ban est vide et n’exploite utilement aucune perspective : le vieux ancien militaire, ancien tortionnaire ? la maîtresse-secrétaire qui préfère s’esquiver plutôt que de terminer le film, l’amant dont la dernière réplique ne restera pas dans les annales, le mari chef de bureau, fort avec les faibles et faible le reste du temps, la femme, au foyer, juste sadiquement lubrique et la bonne, elle commence par vendre ses fesses et continuera après. Il y a tellement rien à raconter que le film ne dure que 50mn en faisant durer les pages de fornication.
Certes, les images sont correctes et le quota de scènes chaudes rempli mais la drôlitude est absente (même si j’ai tenté de l’insuffler dans quelques dialogues). Il faut dire que Kuriko a le ‘hein ? » facile. Côté actrices, nous ne nous étendrons pas sur leur performance. Chiaki Kitahara (Kuriko) joue surtout sur son apparence, Kaoru Mizuki (Sakie la bru) tout comme Arisa Shindo (Hitomi, la maîtresse) n’ont que des rôles secondaires.
Décidemment, Isao Hayashi n’a pas réussi ici à montrer ses qualités de réalisateur mais, il ne reste encore 47 de ses films pour éventuellement les trouver. On pourra éviter celui-ci.