Une comédie qui paraît assez légère de loin et qui en fait traite du sujet un peu malsain qu'est l'adultère.
L'adultère ici c'est une sorte de malédiction qui tombe sur les hommes dès que leur femme est partie en vacances, et ce quel que soit l'amour qu'ils portent à leur épouse ou leur volonté de résister à la tentation. D'un autre côté, lorsque l'adultère se présente sous la forme de la sexyssime Marylin Monroe...

Le jeu de Marylin se limite pour la plupart du temps à jouer l'ingénue, plisser les yeux, faire des sourires pleins de dents ou la moue, mettre les seins en avant ou étendre les jambes (à part dans les désaxés certes). N'empêche qu'elle le fait à la perfection et qu'elle imprime l'écran comme aucune autre actrice avant ou après elle. Une véritable aura sexuelle se dégage de sa personne à chacun de ses mouvements.

Donc on comprend un peu cet homme, somme toute très banal, qui se retrouve seul chez lui car sa femme et son fils sont partis en vacances et qui craque pour sa voisine. On se doute très vite que le film est tiré d'une pièce de théâtre puisqu'on est quasiment en huis clos et que le héros passe son temps à monologuer. Il monologue d'ailleurs très bien, ça n'en devient jamais lassant grâce à ses constants revirements entre son attitude de seducteur et son attitude d'époux fidèle.
Très amusant aussi, son imagination débordante qui le conduit à vivre des scènes complètement inventées.

Il est très intéressant de savoir que ce film a été énormément censuré et qu'il était censé aller beaucoup plus loin que ce qu'on voit (Apparemment la pièce d'origine était plus osée). En particulier, Tom Ewell et Marylin Monroe ne devait pas que s'embrasser. Ah on n'allait pas non plus les voir au lit, hein ! On ne rigolait pas avec l'adultère à l'époque ! Mais on aurait dû comprendre qu'ils y avaient été. De même, la fameuse scène où Marylin avec sa robe blanche se place au-dessus d'une grille de métro n'est pas très affriolante. Lorsqu'elle a été tournée pourtant, tout le monde a pu voir sa culotte. Nous on a le droit à ses genoux...

Malgré une censure sévère, Billy Wilder a réussi un film drôle, réaliste et un peu osé.
Scarlett
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le 6 sept. 2010

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