New York, milieu des années 1950. Richard Sherman, un publiciste d'une maison d'édition, envoie sa femme et son fils en vacances pour l'été. Le bouquin qu'il doit faire vendre? Un essai sur le démon de midi chez l"homme après sept ans de mariage, la "démangeaison des 7 ans". A peine commence-t-il à goûter ces moments de solitude bien mérités qu'une superbe blonde un peu ingénue emménage juste au-dessus de chez lui ...
Adapté d'une pièce de théâtre de Broadway écrite par George Axelrod, avec Tom Ewell reprenant le rôle du mari à l'imagination débordante et tenté par l'adultère qu'il tenait dans la pièce, c'est l'exemple-type d'une bataille livrée à la censure du code Hays qui aura finalement tourné plutôt en faveur de celui-ci, car bien plus sage que la version de Broadway (encore que certains éléments soient passés subtilement à travers le filet, je pense au dialogue de la scène du piano). De fait, l'origine théâtrale se ressent de par l'unité de lieu et les monologues, et les enjeux comiques sont bien moindres comparé au futur "Certains l'aiment chaud", mais le charme de Marilyn Monroe joue pleinement et irradie la pellicule. Et son personnage n'est pas si ingénu que cela.
Ce film n'est clairement pas le meilleur de Wilder, mais il y a ce moment immortalisé à jamais aux côtés du strip-tease de gants de Rita Hayworth et de Marlene Dietrich chantant "Ich bin von Kopf bis Fuß auf Liebe eingestellt" ou encore d'Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi : je parle bien sûr de la scène où Marilyn porte une robe blanche au-dessus d'une bouche d'aération de métro. Mythique.