En 1970, alors que les présidents américains et russes décident de stopper la guerre froide, le général américain Scott (Burt Lancaster) tente de monter un coup d'état...
C'est la troisième collaboration entre John Frankenheimer et Burt Lancaster après "Le temps du châtiment" et le remarquable "Le prisonnier d'Alcatraz". Et il marque les retrouvailles entre Lancaster et son ami Kirk Douglas.
Burt Lancaster a souvent joué les gentils: ici il est le méchant. Kirk Douglas a souvent joué des personnages ambigus, voire antipathique: ici il est le gentil . C'est d'ailleurs une des bonnes idées de "7 jours en mai" parce que le public ne s'attend pas à cela.
Le film date de 1964 et pourtant l'action se passe en 1970. C'est un film politique d'anticipation. Et malgré cela il est filmé en noir et blanc peut être pour renforcer l'aspect "guerre froide"....
Ce qui est surprenant c'est qu'en 1964, 2 autres films importants vont sortir traitant justement de la guerre froide: "Point limite" de Sidney Lumet et "Docteur Folamour" de Stanley Kubrick. A croire que ce thème était la grand préoccupation américaine du moment.
Dans son traitement, "Sept jours en mai" est plus proche du Lumet que du Kubrick qui est plus satirique. .Ce film part d'une hypothèse d'un coup d'état pour renverser le gouvernement et le remplacer par un pouvoir militaire. Et il traite de la peur du communisme.
Frankenheimer a eu un sacré casting pour réaliser cette ouvre ambitieuse: Fredric March (remarquable) dans le rôle du président, Edmond O' Brien (excellent ) en sénateur, Martin Balsam (tout aussi bon que ses partenaires) en conseiller et Ava Gardner en ancienne maitresse de Scott.
Burt Lancaster surprend dans ce contre-emploi et se montre à la hauteur. Kirk Douglas est parfait comme toujours et je trouve que sa performance a été quelque peu sous estimée.... (les critiques comme le public ont davantage parlé de Lancaster ou encore O'Brien ).
Frankenheimer arrive à maintenir une certaine tension grâce aux dialogues et au jeu des acteurs. On notera vers le milieu du long métrage une scène de suspens bienvenue qui relance le suspens...
"Sept jours en mai" est un remarquable polar politique. Dommage qu'en France il soit un peut tombé dans l'oubli ("Point limite" et "Docteur Folamour" sont largement pus célèbres) alors qu'il est à mon humble avis aussi bon que 2 "concurrents" de l'époque. Un film à redécouvrir.