Mon petit avis à chaud, suite à l’avant-première au Festival Lumière 2020.
Je n’ai pas retrouvé les titres des sketchs.
Sketch N°1 : 6/10 Sammo Hung
Léger et qui fonctionne bien comme court métrage mais terriblement anodin.
Sketch N°2 : 6/10 Ann Hui
Beaucoup plus ambitieux ici. Mise en scène aérienne et délicate. Dommage que le format trop court ne convienne guère et peine à émouvoir alors que c’est le but recherché.
Sketch N°3 : 3/10 Patrick Tam
Assez catastrophique. Aussi niais que boursouflé au style ampoulé. Poubelle.
Sketch N°4 : 7/10 Yuen Woo-Ping
Fonctionne très bien avec son lot de scènes humoristiques. Le papy est génial. C’est frais, tout en ayant un joli discours sur l’accompagnement de nos anciens.
Sketch N°5 : 6,5/10 Johnnie To
Je ne suis pas sûr d’avoir pleinement saisi le message du court. Il n’en reste pas moins bien rythmé et drôle avec un angle plus sociétal qui le différencie des autres sketchs.
Sketch N°6 : 6/10 Ringo Lam
Décousu et étrangement monté mais qui reflète à mon sens le mieux le projet de cette collaboration et en fait une synthèse assez intéressante. Encore une fois, le format étouffe l’émotion c’est dommage.
Sketch N°7 : 7,5/10 Tsui Hark
Une mise en abyme terriblement jouissive qui vient clôturer la collaboration. C’est très drôle et cela conclut de belle manière le tout. Mon préféré bien que ça ne dépasse pas le cadre de la blague.
Donc je ressors un peu déçu alors que l’on avait le gratin du cinéma Hongkongais. Inutile de préciser que c’est quand même triste de ne pas voir figuré John Woo au générique. J’ai vu ce film collectif comme une évocation de l’évolution des mœurs au fil des décennies. Les jeunes parlent anglais alors que les vieux ne comprennent que le chinois. Mais je n’apprécie que rarement ce format. Finalement, les courts les moins ambitieux sont les plus réussis alors que les segments de Ringo Lam ou de Ann Hui donnent envie d’être prolongés.
C’est inégal à mes yeux, notamment l’affreux segment de Patrick Tam, mais ça a le mérite d’effleurer des sujets de société tout en étant légèrement mélancolique.
Et difficile de cracher dans la soupe, quand c’est si plaisant de voir un projet aboutir jusque sur nos écrans avec les meilleurs metteurs en scène du pays.
Un objet unique dans ce qu’il représente et oubliable dans ce qu’il propose en somme.