After Hours
C'est un peu n'importe quoi ! Mais, lorsque c'est John Landis derrière la caméra, il y a toujours moyen que ce soit génial. Ici, c'est un Jeff Goldblum insomniaque et cocu qui va se retrouver...
le 4 nov. 2019
20 j'aime
14
Un petit couplet pour parler du titre ; le titre original, c'est un banal "into the night". Pour une fois, le titre trouvé par les distributeurs français claque sec. Il a du corps et n'est même pas faux … Bravo.
Le titre, d'ailleurs, m'a toujours fait penser à la chanson de Nougaro "Sur l'écran noir de mes nuits blanches, moi, je me fais du cinéma". Là encore, c'est pas faux, non plus …
En effet, l'histoire – rocambolesque – du film raconte les aventures durant une nuit d'un homme (Jeff Goldblum), ingénieur insomniaque et cocu, qui part en voiture vers l'aéroport de L.A., histoire de s'occuper et peut-être trouver le sommeil. Et là, une nana sortie de nulle part (Michelle Pfeiffer) atterrit sur sa voiture pour l'entrainer dans une course-poursuite improbable et échevelée dans la nuit où ils devront fuir des iraniens furieux à la recherche d'émeraudes volées, d'anciens amants de M. Pfeiffer, des truands pas possibles, des cinéastes mal embouchés ou très sympas.
Une sorte de chemin initiatique ou une thérapie pour retrouver le sommeil ? Je pencherais pour le rêve éveillé car les deux héros passent de mauvais moments, certes, sont malmenés, certes mais s'en sortent sans une égratignure alors que c'est l'hécatombe pour les gens qui les aident ou pour les malfaisants. Les gens succombent, le sang gicle mais de façon surréaliste. Comme dans un rêve où on est paralysé par la peur mais où on s'en sort sans dommage apparent.
C'est un peu la marque de fabrique de John Landis, pour ce que j'en connais, où il mêle assez adroitement les éléments dramatiques avec des éléments comiques (les tueurs iraniens qui mangent gloutonnement des pistaches tout en suivant avec attention la conversation des chefs, l'amant bodybuildé, la prise d'otage ultra-violente qui se révèle être une scène de tournage, …).
Le film, c'est aussi une affaire de copains du monde du cinéma, à voir le nombre important de caméos de réalisateurs comme Cronenberg, Don Siegel, Vadim, Kasdan, etc … Ça, pour tout dire, je l'ai lu ultérieurement au visionnage du film car je n'aurai pas la cuistrerie de dire que je les ai reconnus … Je ne les connais pas suffisamment pour les reconnaître mais j'avoue que l'idée est non seulement intéressante mais mériterait d'être approfondie au niveau des mises en situations qui ont peut-être du sens. Même les lieux de tournage, sont de permanentes références au cinéma que ce soit les grandes avenues ultra connues de los Angeles, les plages de Malibu ou les somptueuses villas de Beverly Hills …
J'aime bien la musique du film qui rassemble divers morceaux de blues ou de soul avec BB King ou Patti Labelle.
Quant à la distribution, outre les excellents et placides Jeff Goldblum et Michelle Pfeiffer, on trouve Irene Papas. En patronne (royale et vénérée) des tueurs iraniens. Alors là, je biche. J'adore trouver cette grande actrice au détour d'un film, d'autant qu'elle a l'air de bien se plaire … Ce sera +1 sur la note
Au final, ce n'est pas un film génial mais c'est une excellente comédie trépidante et même amusante dans laquelle, personnellement, je ne m'ennuie pas.
Créée
le 23 avr. 2023
Critique lue 35 fois
6 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Série noire pour une nuit blanche
C'est un peu n'importe quoi ! Mais, lorsque c'est John Landis derrière la caméra, il y a toujours moyen que ce soit génial. Ici, c'est un Jeff Goldblum insomniaque et cocu qui va se retrouver...
le 4 nov. 2019
20 j'aime
14
Bonjour et bienvenue sur ma critique de serie noire pour une nuit blanche, le film préféré des insomniaques de 40 piges qui n'ont plus de jus dans leur vie. Ouille la nouille part en couille ! Un peu...
Par
le 10 nov. 2020
15 j'aime
24
Cette course-poursuite comico-policière est un peu dans l'esprit des Blues Brothers du même Landis, sans en avoir l'esprit fumant ni le ton blues, mais elle est sacrément mouvementée, bourrée...
Par
le 8 avr. 2018
14 j'aime
6
Du même critique
Au départ de cette aventure, il y a un roman écrit par la romancière R.A. Dick en 1945 "le Fantôme et Mrs Muir". Peu après, Mankiewicz s'empare du sujet pour en faire un film. Le film reste très...
Par
le 23 avr. 2022
25 j'aime
9
1959 c'est l'année de "125 rue Montmartre" de Grangier mais aussi des "400 coups" du sieur Truffaut qui dégoisait tant et plus sur le cinéma à la Grangier dans les "Cahiers". En attendant, quelques...
Par
le 13 nov. 2021
24 j'aime
5
"La Mort aux trousses", c'est le film mythique, aux nombreuses scènes cultissimes. C'est le film qu'on voit à 14 ou 15 ans au cinéma ou à la télé et dont on sort très impressionné : vingt ou quarante...
Par
le 3 nov. 2021
23 j'aime
19