Cinéastes d'un autre temps

Du grand n'importe quoi à conseiller uniquement aux inconditionnels de John Landis. Un insomniaque se retrouve embrigadé dans une improbable histoire d'émeraudes perses de contrebande à cause d'une jolie donzelle. On dirait le remake du scénario d'un Natacha sorti dix ans auparavant...

Jeff Goldblum est assez répugnant, très gras d'aspect, limite adipeux malgré sa sveltesse qui est probablement truquée (sinon, comment expliquer qu'il suinte l'huile d'olive par tous les pores de sa peau ?), Michelle Pfeiffer oscille entre le mignon et l'indifférent, selon les plans (à noter un très bref passage dénudé qui ravira se fans).

Le reste est à la limite du supportable, avec une musique 80's à se damner. Mais, étrangement, le film est presque sympathique, il sait même s'arrêter un peu de temps en temps, pour discuter devant une glace et un café, ou faire la sieste dans un tunnel.

A noter que John Landis qui ne savait pas comment s'occuper sur le tournage a décidé de s'amuser avec le casting. Si Dan Aykroyd a l'air à sa place, si un caméo de la soeur de Pfeiffer en pute est encore dans la normale, par contre, Vera Miles et David Bowie, ça fait déjà un peu bizarre. Pour le reste, Landis a décidé de remplir le plus possible son film avec des réalisateurs divers, pour des rôles plus ou moins denses. Il s'accorde d'ailleurs un rôle presque notable de tueur iranien burlesque, offre à Paul Mazursky et Roger Vadim des rôles conséquents et deux lignes de dialogues pour David Cronenberg. Après, il faut être rapide, Don Siegel sort des toilettes peu avant une jeune femme nue, Jack Arnold se fait butter son chien dans l'ascenseur, et il y a aussi Lawrence Kasdan, Jonathan Demme, Amy Heckerling avant que ses bébés n'appellent leur mère, et même le scénariste d'Harold et Maud qui traînait sans doute dans le coin à ce moment là...

Ah, j'oubliais, il y a un gag d'après générique qui m'a fait rire.