Serpico, le film de Sidney Lumet sorti en 1973 un peu avant l'assez raté Le Crime de l'Orient Express, met un peu de temps au début à se mettre en place, puis le fait peu à peu et devient de plus en plus rythmé ce qui fait qu'au final les 2h10 passent assez vite. Serpico (Al Pacino qui tourne le film entre les deux premiers volets du Parrain) est un jeune policier de New York d'origine italienne. Outre son look un peu particulier, qu'on pourrait qualifier de hippie, de baba cool ou quelque chose comme ça (on le voit successivement porter différents bobs tous plus moches les uns que les autres - oui, vous me direz, un beau bob ça n'existe pas), Serpico a une autre particularité : contrairement à l'écrasante majorité de ses collègues, il refuse les pots de vin et tout autre type d'argent sale. On va suivre sa carrière dans la police dans différents services, différents commissariats jusqu'à ce qu'il décide de témoigner devant une commission à propos de la corruption généralisée de la police à NY après un article dénonçant cette dernière dans le NY Times. Un portrait d'une homme intègre et courageux chose encore plus difficile à croire que l'existence de Dieu, des Schtroumpfs ou des cochons volants, et pourtant c'est une histoire vraie. Pacino tournera à nouveau avec le réalisateur de 12 hommes en colère peu de temps après dans Un après midi de chien.