Session 9
5.8
Session 9

Film de Brad Anderson (2001)

Ce film ne paye pas de mine : l’histoire et le lieu de l’action sont déjà vus, l’affiche n’est pas excellente et on a du mal à rentrer dans le film. Pour cause, il ne se passe rien pendant tout le début… Il y en a beaucoup qui ont été agacés par cet aspect peu reluisant et ont laissé tomber. A tort puisque cela permet de faire monter la tension crescendo. On nous montre de la normalité à foison, on attend, on trépigne et on se demande ce qui va bien pouvoir arriver à nos pauvres bonhommes.
Malgré quelques défauts notables (c’est fouillis, lent et le scénario est parfois wtfesque), je trouve l’ensemble assez bon, pas excellent, mais assez bon. Tout est basé sur le psychologique, il n’y a pas d’horreur, pas de monstre, pas de vilains zombies… Cependant, je suis sûre que vous allez être à un moment dans le même état que devant [REC] lorsque le prêtre commence sa tirade par « Je vais devoir sceller cette chambre… ». Ceci n’est pas un spoiler : j’vous jure que Tristana Medeiros n’est pas présente dans Session 9 ! Je veux juste dire que vous allez être bien tendus (pas de mauvais jeu de mots) et ce sans avoir eu le jumpscare du siècle.


Session 9 est basé donc sur l’aspect psychologique, la folie et la psychopathie. Mais pour les yeux, on a de chouettes décors qui nous sont servis. En effet, l’hôpital psychiatrique où a été tourné le film a une allure inquiétante et puissante, l’intérieur n’est pas décevant puisque c’est lugubre, abandonné et vide… Cela dit, certains restes du temps passé surgissent, c’est ainsi qu’on nous parle lobotomie et autres techniques arriérées pour nous. Puis on visite quand même de sacrées pièces : la morgue, les chambres où les murs ont gardé leurs photos d’anciens patients, les souterrains et les longs couloirs…


L’atmosphère est oppressante, presque étouffante. On se met facilement à la place de ces quatre « messieurs-tout-le-monde » et on essaye de se sortir tant bien que mal de cette situation étrange et aucunement rationnelle.
Comme je vous l’ai dit, on part de « rien » pour arriver au summum. J’entends par là que notre point de départ sont nos quatre personnages crédibles, normaux et donc tellement humains puis on sombre petit à petit dans le fantastique sans s’en rendre compte, la transition, parfaite, est celle des écoutes des séances entre une patiente et son médecin sur des vieilles bandes magnétiques. A l’instar du reste du film, le contenu de ces bandes monte en puissance et angoisse petit à petit. Car même si on sent la grosse merde arriver pour nos protagonistes, on ne peut s’empêcher de vouloir explorer le lieu et de comprendre ce qui se passe.

Szagad
7
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le 10 mai 2015

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Szagad

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