On exulte puis on ramollit
A l'adolescence, on évoque rien. On brandit. On colporte. On revendique des références qu'on amasse comme des pancartes. Tarantino. Kubrick. Ce sont toujours les mêmes qui reviennent.
De ce cinéma qui font nos premiers émois tant la fascination passionnelle nous emporte, bercés entre la cruauté, la pornographie et le fascisme.
Hier soir, il m'est arrivé quelque chose de grand, à la fois de violent et hypnotique et à la fois typiquement adolescent, mais une adolescence à son plus haut zénith. Hier soir donc, ma bite était dure. Ma trique, sévère. Le gourdin en rute, je regarde Noé...
Oui, je regarde Noé... Pas un de ses films... Comprenez pas ?... C'est comme on dit : "Je me tape un Kubrick". Pourtant, Kubrick, l'est pas pédé. Non. On est dans un face à face avec le réal', sans intermédiaire, sans intermède. Le McDo qu'on dégueule substitue le dîner aux chandelles. Et quand un film vous donne le pouvoir de dire ce qui est authentique, même que vous ayez tort ou raison, ce film doit être prêché et vu par les plus jeunes cinéphiles.