Grand Ridley !

Alors que George Miller (70 ans), nous avait montré que son âge ne l'empêchait pas d'être meilleur que n'importe qui derriére une caméra, Ridley Scott (77 ans !), nous prouve aussi qu'il est capable de faire mieux que la plupart des jeune réalisateurs. Eh ouais !

Alors qu'une équipe de la NASA stationne sur Mars depuis quelques jours, une tempête se déclenche. Mark Whatney, botaniste de l'équipe, est déclaré mort aprés avoir pris un objet et avoir été projeté loin du groupe. Sauf qu'en fait, il est bien vivant et va tenter de rejoindre le point d’atterrissage de la prochaine mission Ares, prévu 4 ans plus tard. Et il a 3200 km à faire dans un véhicule qui ne peut en faire que 35. Avec peu de nourritures, peu d’oxygène, et peu d'eau. Comme il le dit lui-même : Il va devoir en chier de la science...

Si beaucoup pensaient voir dans ce film un survival sur Mars, Ridley Scott a vite mis les choses au clair : ce ne sera pas le cas. Et selon lui, ce n'est pas un film de SF. En effet, l'argument fictionnel ne sert qu'à servir un pur "feel-good movie". Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Le réalisateur ayant travaillé en collaboration avec la NASA sur le film (adapté d'un roman d'Andy Weir, rappelons le), il a aussi le but implicite de relancer le programme spatial. Et il le fait avec brio. S'il a lui même reconnu que tout l'aspect scientifique n'était pas forcément possible, une grande partie l'est tout à fait.

Ainsi, les 2H30 passe à une vitesse folle, également grâce à la décontraction affiché par le personnage de Mark Whitney (Matt Damon au milieu d'un casting fou : Jessica Chastain, Kate Mara, Sebastian Stan, Michael Pena, Sean Bean, Jeff Daniels, Chiwetel Ejiofor, Kristen Wiig, Donald Glover...), rarement en proie au doute. Ce qui rend d'autant plus touchantes les quelques larmes qu'il verse à l'occasion. Mais également le choix de l'équipage lorsqu'il est amené à choisir entre lui ou son retour sur Terre. Si on ajoute à cela des images sublimes et des effets visuels de grande qualité, on tient là un excellent film, qui rappellera à ceux qui avaient enterré le réalisateur avec Prometheus, qu'il n'a jamais été mauvais, et que des erreurs, ça arrive de temps en temps. Tant qu'on les rattrapent, et il le fait avec classe !