Mars arnacks!
En fait, tu croyais Matt Damon perdu sur une planète inconnue au milieu d’un trou noir (Interstellar) avec Sandra Bullock qui hyperventile et lui chante des berceuses, la conne. Mais non, t’as tout...
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Paul Verhoeven a répondu par l'affirmative dans Total Recall en faisant imploser Arnold Schwarzenegger au contact de l'air martien. Inutile de rappeler toutes les scènes géniales de cette passionnante saga d'action et de science fiction. (« 2 semaines, 2 semaines »)
Ghost from mars est un volet oubliable de l'extraordinaire filmographie de John Carpenter.
Avec le recul, on est en droit de se demander si le cocktail western fantastique sur la planète rouge était approprié lorsque Ice Cube grimé en Snake Plissken et Nathasha Henstridge en Helen Ripley étaient mis face à des hordes de fantômes martiens, avec pour chef des méchants un sosie de Marilyn Manson (avant sa période gros porc).
Quand à Mission to Mars de Brian de Palma, je ne l'ai pas vu. Je ne suis pas pressé. Allez savoir pourquoi.
Alors quid de Seul sur Mars par Ridley Scott ?
C'est un astronaute qui se retrouve seul sur mars après qu'un incident météorologique, le sépare de son équipe d'astronautes.
Laissé pour mort et abandonné, cet homme va devoir utiliser de toute son ingéniosité afin de tenter de rester en vie dans un environnement hostile.
On pense un peu à 'seul au monde' dans cette histoire de Robinson de l'espace.
Robert Zemeckis réussissait selon moi à nous emporter dans le quotidien lent et douloureux d'un Robinson moderne en abordant la question du suicide.
Mais chez R. Scott, la question de la solitude est absente.
Ici, on est dans un survival, (normal on est seul sur Mars) et Matt Damon doit se creuser les méninges, comme Mac Giver, pour solutionner les problèmes posés par le contexte (manque d'oxygène, raréfaction de la nourriture, habitacle ultra fragile, faibles moyens de communication avec la Terre, ect.)
Cette première partie, comme les suivantes, peinent à nous emporter. On est dans un survival mais l'humour, constamment présent, nous éjecte régulièrement du récit en nous rappelant que tout cela va , sans doute, très bien se finir.
Ensuite, le scénario va faire intervenir la Nasa avec une galerie de personnages trop nombreux, et un peu caricaturaux. Certains sont déterminés à sauver le personnage coûte que coûte et d'autres comme le directeur pensent à rationaliser son ROI (Retour sur Investissment : combien d'hommes et de moyens à sacrifier pour en sauveur peut être un).
Est ce que Seul sur mars est une fausse bonne idée ? Comme vous l'avez compris, une fausse bonne idée donne l'illusion qu'une idée rapidement résumable et attrayante peut donner un récit intéressant sur la durée
Il est vrai qu'une grande partie de la réussite d'un film repose sur son traitement plus que ses prémices. Je vous laisse donc juger par vous même.
Au final, je vous invite à aller voir le film seulement si vous êtes nostalgique de la série Mac giver et si vous êtes d'accord pour dire que Ridley Scott est un réalisateur de commandes convenable. (pardon pour Alien, Gladiator, Black rain, les Duellistes et Les Associés.)
Créée
le 5 nov. 2015
Critique lue 314 fois
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