Prim Son Creak
Le titre en anagramme ça peut faire « fils guindé grincement ». Je me suis creusé la tête, t'as vu. Rarement j'ai vu dans un film des scènes de sexe risibles à ce point. On n'y ressent...
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Si l'on s'amusait à comparer The Visit et Crimson Peak, on pourrait être en droit de déclarer que le premier est l'ultime tentative d'un metteur en scène à bout de souffle, essayant vainement de renouer avec son cinéma ,
et que le deuxième est, quand à lui, la nouvelle œuvre d'un réalisateur passionnant capable d’enchaîner des productions gigantesques comme des projets plus légers tout en préservant son intégrité artistique.
The Visit cherche à nous faire peur mais ne parvient jamais à ses fins.
Sa relecture de Hansel et Gretel façon Paranormal Activity sous prozac réussit plutôt à nous agacer.
Est il besoin de rapporter les horripilantes scènes d'improvisation hip hop de l'affreux petit garçon et les innombrables scénettes d'épouvante importées des nanars nippons.
Je ne vais pas vous résumer le synopsis qui ne présente aucune singularité.
En tout cas, M Night Shyamalan réalise ici une opération très rentable avec son film au vu de son faible budget et de sa performance impressionnante au box office.
Aussi, il sera certainement amené à poursuivre sa sinistre filmographie qui n'aurait jamais du dépasser le seuil du 3ème film.
Crimson Peak se passe au début du siècle dernier et relate la rencontre amoureuse entre une jeune demoiselle aspirante écrivain et un mystérieux aristocrate anglais cherchant des fonds pour son entreprise. Ce dernier propose à l’héroïne de venir habiter avec lui et un membre de sa famille dans leur vieux manoir en Angleterre, manoir qui regorge de secrets et de...
Voila un film qu'il m'est difficile de résumer sans en dévoiler toute la subtilité et l'intérêt. Je vais, tout de même, m'efforcer de le faire autrement.
Il s'agit ici d'un film fantastique dont seul Guillermo del Toro a le secret.
Chacun aura en mémoire les 2 excellents volet espagnols de sa filmographie que sont Le Labyrinthe de Pan et L'échine du Diable, portés tous deux par la puissance visuelle des fantômes, monstres bienveillants ou terrifiants complètement intégrés à la douloureuse réalité des protagonistes.
On reconnaît la qualité d'un film à proposer des méchants crédibles et le savoir faire d'un metteur en scène à sa capacité à diriger ses acteurs.
Rappelez vous la toute les scènes mémorables d'Eduardo Noriega en homme à tout faire aveuglé par la recherche d'un trésor et de Sergi López en capitaine sanguinaire obsédé par l'idée d'assurer sa descendance.
Dans Crimson Peak, Jessica Chastain occupe un rôle que je vous laisse découvrir et qu'elle interprète magnifiquement.
Certes, Jessica Chastain est toujours excellente. Mais elle prouve une fois de plus qu'elle peut tenir n’importe quel rôle. Son jeu versatile servi par une beauté fragile lui a permis de se transformer, au gré de ses différentes prestations, en fille d'astronaute épeurée (Interstellar), en femme au foyer aimante d'un paranoïaque (Take Shelter), en agent du FBI déterminé à traquer Ben Laden (Zero Dark Thirty) et en sœurette déviante.
Elle est à ce titre, la comédienne la plus talentueuse du moment.
Je rajouterai que les références à d'autres metteurs en scène lorsqu'elles sont posées avec humilité et respect, comme ici, témoignent également de la maestria d'un réalisateur.
Je ne parlerai donc qu'à demi mot de Kubrick qui se voit ici convoqué une fois de plus mais de manière assez inattendue et extrêmement jouissive.
Tim Burton aurait pu réalisé Crimson Peak, à sa grande époque ( Pee Wee Big Adventure jusqu'à Sleepy Hollow) s'il avait su émouvoir autant que son fils spirituel (le débat est lancé).
Del Toro parvient ici à provoquer l'émotion lorsque celle ci est inattendue et emporte toute la mise avec un final sans aucun compromis.
Pour conclure, je ne serai trop vous conseiller d'aller voir la dernière œuvre de Guillermo del Toro et de bouder l’infâme essai de M. Night Shyamalan.
Créée
le 5 nov. 2015
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