Un inconnu, une sorte de Monsieur Tout-le-monde qui travaille pour les voies mystérieuses de son Seigneur. William Somerset et David Miles sont chargés de l'enquête, il va falloir se fendre la tête pour comprendre qui est cet OVNI.
Lui tue des gens. Un homme obèse qu'il juge dégoûtant, un avocat forcément compromis, un modèle narcissique, un trafiquant de drogue, porteurs de péchés mortels à chaque coin de rue, dans chaque maison. Qu'il veut nettoyer.
Eux sympathisent avec l'Enfer. L'apathie est leur solution. Si facile de se perdre dans des drogues plutôt que de faire face à la vie. De voler, de battre un chien ou un enfant plutôt que de l'aimer. Les rues sont grises.
Californie, on appelle quelqu'un, sortir du hall des habitudes policières. C'est un dérangé, et c'est tout ce qu'ils savent sur son compte.
Il n'est pas le diable. Quand on veut retenir l'attention d'autrui, on ne peut plus se contenter de tapoter son épaule désormais. Il faut les frapper avec un marteau de forgeron. Après seulement, vous aurez leur attention.
Eux ne sont que marionnettes dansantes, ne réalisant pas que nous ne sommes rien, rien de ce qui a été prévu. C'est impressionnant de voir un homme alimenter artificiellement ses émotions.
Il lit Dante, encore un putain de dérangé tuant avec poésie. Il se prend pour un Messie. Miles le considère comme un film de fin de semaine. Au mieux un t-shirt foutu.
Le Peuple ne veut pas de héros, juste continuer de manger de mauvais cheeseburgers, jouer au loto et regarder la télévision en se lavant le reste de mémoire à la bière. Ils ne pourront à peine comprendre, mais ils ne pourront pas nier son oeuvre.
Un malade méthodique, exigeant et le pire de tout, patient. Il a une carte à la bibliothèque du coin, ça n'en fait pas un mutant. Il danse probablement, selon Miles, "dans le slip de sa grand-mère, en se frottant dans du beurre de cacahuètes". Tout ceci ne trouvera pas de fin heureuse. Il doit lire " Armes à feu et Munitions" en se masturbant dans ses propres excréments, mais s'arrête-t-il un instant pour réaliser à quel point il est cinglé ?
Les journaux intimes du tueur parlent du métro, ils sont comme un long passage souterrain dans l'âme envenimée de ce désaxé, racontant comment un homme s'est approché de lui, affable, comment il a papoté, devisant du temps et d'autres futilités. Il a essayé de lui être agréable, de s'accommoder de sa banalité. Puis a soudainement vomi sur lui, heureux et ne pouvant plus s'arrêter de rire.
L'angle de son visage est singulier. Arrondi et terne comme sa vie.
Mais ce n'est pas un criminel blême. Il n'entrera pas dans cette catégorie en s'écriant, pleurnichard : "Les voix m'ont fait le faire. Mon chien m'a fait le faire. Jodie Foster m'a dit de le faire." Il ne se laissera pas étiqueter comme fou pour les rendre plus CONFORTABLES.
Quelqu'un qui passe un temps significatif avec Somerset le trouve immanquablement désagréable. David Mills confirme.
Décrochez vos téléphones. Parfois résonne une voix familière. Qui respecte ces agents d'application de la loi la plus quotidienne. Il rajustera son calendrier à la lumière de ses échecs, en attendant, il exprime son admiration. Après avoir quelque peu endommagé leurs blasons de rafales détonantes, il n'avait pas vraiment le choix, hmm. Il faut accepter ses excuses car il a envie d'en dire plus, sans pour autant ruiner sa surprise. Puis raccroche.
Il s'est déguisé en photographe, il a obtenu votre image !
Le tueur a réalisé le rêve de tout propriétaire : un locataire paralysé sans langue qui paye son loyer à l'heure dite. Avec tout l'Enfer pour attendre.
Pourquoi tout cet effort pour être transféré un bref instant hors d'ici ? C'est la première question qui jaillit dans la tête de Somerset. Pourquoi vouloir se faire transférer hors du commissariat afin de les faire avancer sur le terrain d'une élucidation hypothétique ? Sans doute pour des raisons que vous ne pourriez sainement concevoir. Ce genre de mêmes raisons qui vous font basculer vers le sommet du pire, en mieux hein.
Peut-être que vous ne comprenez pas la question, ni n'envisagez de réponse.
La réalité est pourtant simple. Il s'est battu pour être re-assigné au coeur de l'enquête, au centre du commissariat, ici. On ne l'avait pas envisagé si clairement auparavant.
Il a travaillé sa série d'homicides pendant cinq ans. Il faudra bien plus de sept jours pour organiser la mémorisation de ses aveux. Que pensez-vous ? S'il devait revendiquer la folie, une simple conversation avec lui rendrait inadmissible cette prétention. Car il a des réclamations à faire par-dessus le marché.
En tant que client de la justice, il ne manque pas de souligner qu'il a encore deux autres morts dans sa besace. La Presse connaîtra des heures fastes si l'on réalise que les services policiers n'ont pas été concernés par la découverte de leurs dépouilles encore chaudes, par l'idée de leur offrir un enterrement approprié et fleuri.
Si vraiment il y a plus de deux cadavres. Des corps organismes pour lui, des victimes pour le reste du monde. Il faudra se rendre où il désire, à six heures de ce jour.
Pourquoi eux, ces simples flics sans relief, pour l'accompagner dans sa mise en scène ? Il dit les admirer. Son avocat travaille conformément à la turpitude des lois pour servir ses clients endommagés du cerveau au mieux de ses capacités cravatées ainsi que leurs intérêts supérieurement ensanglantés. Il ne cherche pas à contrevenir aux règles, bien au contraire.
La découverte de ce qui est à l'intérieur d'un paquet, dans le désert de Californie, fera le reste. Dites à vos gens de rester loin. Restez au plus loin maintenant, ne faites rien, n'entrez pas ici. Quoi que vous entendiez, restez loin ! Car ce Monsieur Tout-le-monde a le dessus.
Il a obtenu ce qui est mérité.
David saluait sa femme après chaque arrivée à la maison, avec un ton de perdant.
Tracy l'aimait cet idiot.
Il a visité leur maison ce matin, après qu'il soit parti travailler. Il a essayé de jouer le mari. De goûter la vie d'un homme sans histoires. Il n'a ramené qu'un souvenir ... la jolie tête de son épouse.
ll faudra partir en retraite anticipée, encore six jours à patienter.
La maison de David vibrait à cause du chemin de fer si proche, des rires hystériques, Tracy était aux anges.
Elle a prié pour sa vie... elle a prié pour sa vie et la vie du bébé à l'intérieur d'elle.
Gel d'incrédulité peinée dans tout l'horizon désertique.
"Oh ...! Il n'a pas su".
Tout un monde de connaissance à votre portée et ils ont joué au poker toute leur vie.
Chien mort sur le côté, ce n'est pas lui.