Après l'enfer vécu sur le tournage d'Alien 3, David Fincher souhaitait obtenir plus de contrôle sur ses œuvres. Cette liberté d'action c'est New Line qui va lui offrir avec le désormais culte Seven.
A l'époque du développement du film, New Line était une société de production indépendante qui battait de l'aile. Elle décida, pour essayer de se relancer, de produire un "petit" film dont le scénario fut développé par Andrew Kevin Walker. Walker était alors un disquaire qui venait de passer trois ans à peaufiner le scénario de son "bébé", Seven. New Line pris la décision de mettre en relation Walker avec le jeune réalisateur Fincher, et de cette rencontre naît une oeuvre majeure du cinéma.
Avec cette deuxième réalisation, Fincher révolutionne non seulement le film de serial-killer mais marque une génération tout entière de cinéphiles. Fincher met sa réalisation esthétisante et son perfectionnisme au service d'un scénario d'une noirceur et d'un efficacité sans pareils.
Les scènes de crimes rivalisent de sadisme et de monstruosité, et sont mises en valeur par les cadrages de Fincher comme autant de tableaux morbides. Cette plongée dans les recoins sombres de l'âme humaine atteint son apogée avec le crime final et la scène d'anthologie entre Brad Pitt et Kevin Spacey.
On ressort de ce film avec une sensation d’inconfort terrible et un mauvais goût de spaghettis dans la bouche. Ce malaise étant la plus belle preuve que Seven fait et fera date dans l'histoire du cinéma.