Péché numéro 1 : Gourmandise (Gluttony)
Je suis coupable du péché de gourmandise, en tant que cinéphile il m'arrive souvent de consommer de nombreux produits cinématographiques et j'ai croisé lors de mes festins audiovisuels la route du grand Se7en, Policier Thriller sorti en 1996 et réalisé par David Fincher. Le film relate l'histoire de William Somerset, inspecteur de police affecté aux homicides et interprété par Morgan Freeman, qui entreprendra une dernière enquête à sept jours de la retraire, celle de traquer un tueur en série qui suit un mode opératoire bien précis autour des sept péchés capitaux. L'officier Somerset sera épaulé du jeune et fougueux David Mills joué par Brad Pitt, son futur remplaçant.
Péché numéro 2 : Avarice (Greed)
Je pourrai être élogieux dans cette critique et à raison ! Le film à était à la fois un succès commercial et critique mais, non je ne le serai pas.
Je pourrai par exemple commencer en parlant du générique d'introduction dont l'ambiance pesante et angoissante nous permet de nous immerger dans le film sombre que David Fincher nous propose, d'ailleurs, le nom de l'acteur qui interprète le tueur en série n'apparaît pas dans celui-ci, laissant le plaisir intact au spectateur de le découvrir au moment fatidique, mais je n'en parlerai pas ici.
Et que dire du travail de David Fincher, jusque la encore connu du grand public pour son travail fastidieux sur Alien 3 qu'il reniera plus tard, qui est grandiose. Mais à vrai dire, je préfère garder pour moi le fait que la réalisation soit au top, la mise en scène des meurtres tous plus glauque les unes que les autres nous tenant en haleine, l'ambiance noire et pesante, la bande originale qui sied à ravier à l’œuvre, l'humour bien distillé sans être envahissant, ... Non vraiment, j'en ai déjà trop dit.
Péché numéro 3 : Paresse (Sloth)
Et puis après tout, à quoi bon continuer l'écriture de cette critique... Des centaines d'autres avant moi ce sont déjà fatigués à cet exercice...
Péché numéro 4 : Luxure (Lust)
Je viens de me rendre compte que mon dernier paragraphe était somme tout un peu creux. Pour me faire pardonner, je vais vous faire une confession... Je prends mon pied à chaque visionnage de Se7en, on pourrait même parler d'orgasme cinématographique, cependant ce qui pourrait calmer les ardeurs de certains, c'est le rythme assez répétitif du début du film. En effet, on finit nous-même par rentrer dans le rythme cyclique qu'impose le tueur en série à nos deux inspecteurs, on attends le prochain crime en se demandant lequel des sept péchés capitaux sera cette fois mis en scène, tout cela entrecoupé de dialogue entre nos différents protagonistes pour que le spectateur en apprenne un peu plus sur eux. Le rythme s'affolera cependant dans le dernier quart du film pour donner un final d'anthologie.
Péché numéro 5 : Orgueil (Pride)
Je suis certain qu'au stade de cette lecture vous trouvez que ma critique est un chef d’œuvre qui mérite l'oscar de la meilleure écriture, tout comme la reçu Andrew Kevin Walker, scénariste de Se7en, à la sortie du film. Le film est d'ailleurs encore aujourd'hui une référence en terme de Thriller.
Vous trouvez aussi que ma critique est parsemer de petits détails qui apporte à l'ensemble de l’œuvre plus de crédit comme on peut le souligner aussi pour Se7en dont les cahiers du tueur en série ont été rédigés spécialement pour l'occasion afin de rendre le plus authentique possible la folie du tueur.
Vous avez aussi remarqué que ce paragraphe traitant du péché d'orgueil arrive malgré tout à distiller des éléments pour ma critique. Ne suis-je pas génial ?
Péché numéro 6 : Envie (Envy)
Je regarde toujours un film deux fois avant d'en faire la critique, mais Se7en est un cas à part étant donné le nombre incalculable des fois ou je l'ai visionné. Et vous savez quoi ? L'envie reste la même, après tout, ce n'est pas sans raisons que ce film fait partis de mon TOP 10 des films préférés toute époque confondue.
Nous arrivons bientôt à la fin de cette critique et si j'ai réussi à donner envie aux derniers réticents de ce film de le visionner, alors mon œuvre sera accompli.
Péché numéro 7 : Colère (Wrath)
Mais bon sang qu'est ce qu'il y a dans cette satané boite ??? Comment faire une critique de Se7en sans parler de la fin de celui-ci. Fin qui mériterai à elle seul le visionnage du film, particulièrement sombre à tel point que le studio New Line envisagea même de ne pas la garder au montage définitif, mais bordel , studio de production, laissez les réalisateurs achever leurs œuvres comme il l'entende !
Nous voilà à la fin de cette critique, et puisque vous avez été assez patient pour la lire jusqu'au bout, voici en guise de récompense mon analyse de la fin de Se7en (ATTENTION SPOILER) :
L’œuvre de John Doe ne serait-elle pas incomplète au final ? En effet, le tueur en série punit les pécheurs en leur prenant la vie, il ne dérogera pas à la règle quand lui même sera coupable du péché d'envie, il fait même en sorte que David Mills le tue en utilisant sa colère qui est le dernier péché capitaux de l’œuvre du tueur. Mais alors... David Mills n'aurait-il pas dû mourir pour que son œuvre soit complète ? À méditer...