La première scène est intrigante et spectaculaire. L'image est presque en noir et blanc sauf la couleur rouge est présente. Une bande de mercenaires massacre un village. Les habitants sont accusés de pratiquer les arts martiaux, l'empereur les a interdit. La bande de barbare est payée à la tête coupée donc nous sommes en plein carnage. Tout à coup, un vieillard surgit, donne des coups de lattes aux brigands. Le vieillard est un ancien bourreau qui a fait le serment de ne plus tuer. Il s'échappe du village, la nature est luxuriante, la couleur est de retour, elle nous saute au visage. Comment ne pas aimer un tel long métrage ? Tsui Hark offre aux spectateurs médusés une leçon de cinéma. Chaque scènes est inventive, chaque plans est d'une grande créativité. Certes le scénario est parfois incompréhensible, il faut dire que le film devait durer 4 heures, il ne dure que 2h30. Mais c'est une orgie de cinéma, ce n'est que sensation, frissons et émerveillement. Du plaisir pur.