Qui faut-il incriminer pour le faible intérêt du film ? Akira Nakano dont le scénario se disperse entre l’infidélité des riches, leur corruption et leur lâcheté, les pseudo-affres existentielles de Kyoko, la jalousie destructrice de la copine du chef, les méfaits d’une bande de voyous plus prompts à violer qu’à voler ? Shôgorô Nishimura qui se contente de filmer correctement ce qui se déroule devant lui en forçant le trait sur les scènes chaudes ou en tirant à la ligne pour la scène finale (il n’a pas un peu fini de tourner ce bateau ?) sans apporter une once de pertinence à l’ensemble. On ne peut pas en vouloir aux actrices. Masumi Jun (Kyoko) n’a même pas 10 lignes de dialogues et se contente d’un regard noir. Hitomi Kozue (Rumi) n’en a guère plus et compense par un rire au moins sardonique. Moeko Ezawa (Tomiko, l’épouse infidèle) fait ce qu’elle peut, Masako Minami (la servante) et une autre inconnue se font juste violées, Setsuko Ôyama a une scène comme maîtresse de monsieur. Pour les hommes, ce n’est guère mieux, mari corrompu, fiancé frivole et couard, voyous plus intéressés par la chair fraîche que par le vol. Le chef Shinji, un peu plus fûté et beau gosse que les autres ne déborde pas d’une personnalité profonde. L’histoire d’amour entre la fille de riche et le malfrat manque d’envergure tout comme leur fin qui est surtout tragique pour le spectateur. On a l’impression d’une succession de scènes chaudes et/ou crapoteuses accumulées pour charger la barque côté pinku. Il y a bien une histoire mais le traitement est sans intérêt. On oubliera bien vite cette virée en bord de mer.