Le thème aurait pu être intéressant : Les bases américaines au Japon pendant la guerre de Corée, l’impunité dont bénéficie ces soldats, les japonais qui profitent ou qui subissent, les sang-mêlés… Le tout est sombre et sans espoir. Malheureusement, le traitement n’est pas à la hauteur. Les scènes d’action (gunfight final, scènes de la guerre de Corée…) sont pitoyables et l’interprétation de Georges Harrison (Jôji Sawada) en Haruhiko est constamment primaire et devient comique dans sa façon de mourir. Pourquoi le nom de Georges Harrison alors qu’il joue de la batterie ? Mystère! Les personnages féminins Miyoko Aoyama (Natsuko) et Hiroko Isayama (Etsuko) n’ont guère de profondeur. Elles ne sont là que pour être violées. Seul, Akira Takahashi (Taki) s’en tire un peu mieux. Le réalisateur Yukihiro Sawada (quelques polars auparavant : Melody of Rebellion et Attack) a des réelles qualités pour les scènes d’intérieur (lumière, cadrage, montage rythmé) mais elles sont insuffisantes pour sauver le film de la médiocrité.
Espérer Sex Hunter: Wet Target comme un roman porno de nouvelle génération comme le vante la promotion de la Nikkatsu, expose à une grosse désillusion.