Un jour à la fois

Sujet qui m'intéresse, sans doute parce que je consomme beaucoup de porno.

C'est dommage d'avoir joué la carte du film choral : ça devient poussif, surtout lors du triple climax... et puis ça reste un peu superficiel par moment, on voudrait en savoir plus sur cette maladie ou plutôt sur comment les personnages le vivent, on sent qu'il y avait matière à aller plus loin, plutôt que de changer de personnages (même si l'utilisation des trois âges offre un certain intérêt). C'est un peu convenu et sage aussi, on voudrait que ça dérape un peu. Les personnages sont intéressants mais paraissent tous sous-exploités.

Peut-être qu'une solution aurait été de raconter trois segments qu'on peut regarder indépendamment les uns des autres, mais avec des connexions, à la manière de la trilogie de Lucas Belvaux (surtout que les personnages ne savent pas forcément combien les autres souffrent, ce qu'ils vivent exactement).

La mise en scène fonctionne assez bien. La photographie n'est pas particulièrement marquante, mais le découpage est efficace et le montage rythmé ; malgré le fait qu'on passe peu de temps avec chaque personnage, on ne ressent pas ce côté urgence propre à un film choral. Les acteurs font du bon boulot. Les musiques m'ont bien plu (Billy bragg et Moutain Goats, yeah!).

Bref, ça se regarde, mais au final c'est un peu mou, pourtant on sent que l'auteur n'a pas peur d'aborder son sujet.