Le film commence avec une citation d'un auteur polonais: "Demain, c'est aujourd'hui mais demain." (Slawomir Mrozek, 1981) Et je trouve que ça part fort !
Un petit cran trop buddy-movie pour s'envoler dans des éloges mais disons que ç'aurait pu être une perle rare du nanardisme. On a dur à se figurer les processus mis en œuvre pour en arriver à ces décors moyennement grandioses et toutes ces figurantes en costume mais ça semble être le maximum possible avec le minimum de moyens ...ou l'inverse (?)
À la croisée de la comédie de science-fiction et du compte à régler avec le féminisme, le film fait à la fois preuve de désinhibition à montrer les filles seins à l'air ou l'autre qui embrasse dès qu'il peut et preuve d'un puritanisme puérile quant à supposer qu'au delà de faire bisou-bisou, les rapports sexuels existent. Car on est quand même devant un film intitulé "Sexmission" qui n'a pour ainsi dire aucun relent érotique ni "scène osée" et qui laisse sous-entendre une homophobie plutôt décomplexée...
Néanmoins, la critique de la dystopie hygiéniste a quelque-chose de savoureux en ce moment, peu importe si quelques gags téléphonés baissent le niveau, l'humour est généralement bien tapé et revient inlassablement sauver le film ! Mention spéciale pour le générique de fin totalement glauque !