Je n’attendais pas grand chose de bon de Koretsugu Kurahara connu en France pour le médiocre Chasseur de vierges. Mais, je dois constater qu’il a réussi une quasi-tragédie intemporelle sur le sexe, la mort, la culpabilité, l’amour et la haine, le tout en pinku. Rumiko incarne la fille aux mœurs légères et capable du pur amour et du plus grand sacrifice. La prude Ryoko porte le malheur, la jalousie, la haine et le désir d’amour mais qui ne retrouve la pureté des sentiments que dans le sexe dans une dernière scène un peu ratée mais qui prolonge la dimension intemporelle du propos. On trouve des scène fortes où les deux actrices montent leur talent qui est pour beaucoup dans la réussite de ce film. On y voit aussi l’effervescence de la métropole qui saoule littéralement Ryoko. Tout cela est bien mené, sans génie particulier, le scénario de Chiho Katsura est efficace, le montage vif, l’image honnête et la bande-son adaptée. Si Erina Miyai et Yuri Yamashina portent des personnages denses et complexes, Jun Aki n’a qu’un rôle secondaire mono-colore. Les hommes à leur habitude sont a minima inquiétants ou veules. Les femmes doivent décider par elles-mêmes.
Le titre est par trop racoleur pour un film intéressant.