Teen-movie fadasse, enchaînant les ignominies, c’est surtout la gênance incarnée pour les comédiens

Il est (très) difficile de ne pas faire le parallèle avec American Pie (1999) de Paul & Chris Weitz, lorsque Stéphane Kazandjian (Bad Buzz - 2017) sort son film au cinéma, seulement deux ans plus tard.


Le film met en scène trois amis d’enfance qui partagent tous les trois des angoissent aussi bien liées au sexe ou au couple. Dès le début du film, on ne parvient jamais à s’identifier à ce qui semblent être des attardés mentaux (du moins, ils se comportent comme tels). Ils ont 20ans, sont à la fac et malgré le fait qu’ils ne soient plus de simple ados boutonneux qui découvriraient pleinement leurs corps, ils semblent pourtant faire preuve du contraire. Notamment le personnage de Seb qui continu de se masturber frénétiquement dans sa chambre comme s’il avait 14ans (gênant) ou lorsqu’il déroule une capote et semble découvrir à quoi cela ressemble. Même Franck donne l’impression d’être un ado. Au final, il n’y a que Manu qui semble être le plus mature des trois.


En dehors de cela, Stéphane Kazandjian semble se complaire à mettre en boite un teen-movie fadasse, enchaînant à un rythme frénétique, les ignominies toutes plus crétines et écervelées, dans le seul et unique but de faire rire son auditoire, à savoir les 14/18ans. Ainsi, le film va nous offrir un étalage de mauvais goûts (la nana pétomane au chiotte, la grand-mère qui agrippe le service 3 pièces du petit-fils, la blague zoophile, la bouteille de bière dans le cul, le viagra, le godemiché, la société "Bi-Toku" (oh, que c’est drôle), sans parler de la fameuse séquence pour laquelle ce navet n’est pas tomber dans l’oubli : la branlette dans le gant de spaghettis).


Sexy Boys (2001) n’est pas seulement la gênance incarnée pour tous ces comédiens, c’est aussi et surtout, un concentré répugnant de blagues vaseuses sur les fluides corporels (flatulences, pollutions nocturnes, vomis, matières fécales, …), le tout étant interprété par des acteurs (Julien Baumgartner, Matthias Van Khache & Jérémie Elkaïm) d’une platitude incroyable et un scénario inepte. Un teen-movie à la française qui pompe allègrement ce qui a déjà était fait auparavant. Bien évidemment, années 2000 oblige, on n’évite pas la B.O. ringarde, un son pop rock californien digne d’une comédie ado US.


(critique rédigée en 2008, réactualisée en 2021)


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


« Elle a beau être charmante, elle va aux toilettes comme tout le monde. Faut bien "vider la boite à caca". C’est une nouvelle expression. C’est assez imaginé, je trouve ça rigolo. »


« - Qu’est-ce qu’il y a ?
- Tes pâtes.
- C’était un accident.
- Non et non. J’éternue et un mollard atterrit sur ma voisine, ça c’est un accident. Mais pas, "je jouis dans mes spaghettis". »


« - C’est vraiment obligé le coup de l’infirmière ?
- C’est identifiant pour le spectateur l’infirmière. C’est un peu comme une maman, qui s’occupe de toi et avec qui tu peux coucher. »


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RENGER

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