Un joyeux bordel WTF, totalement barré et borderline. Un bon gros fuck à la bien-pensance.

Après s'être attaqué au cultissime Roméo & Juliette de Shakespeare (avec Tromeo and Juliet - 1996), il récidive en réinterprétant à sa sauce la pièce « The Tempest » avec Shakespeare's Sh*tstorm (2020), un joyeux bordel WTF comme lui seul sait le faire. Et comme son titre l'indique, attendez-vous à une tempête de merde (vous ne pourrez pas dire qu'il ne vous avait pas prévenu).


A 74ans, Lloyd Kaufman reste égal à lui, joyeux trublion du cinéma indépendant US, pape de la Série B, voir Z qui tâche. Il réalise ici une oeuvre totalement barrée et borderline et en profite pour faire un bon gros fuck à la bien-pensance et au politiquement correcte, avec un humour régressif.


Attendez-vous à un déluge, que dis-je, à un raz de marée de fluide corporel en tout genre


(du vomit par hectolitre, de la chiasse à n'en plus finir, du foutre à la pelle, ...)


, des scènes improbables et autres monstruosités


(des partouzes fécales, des orques qui défèquent tel des geysers, une tête de gland, un clito qui explose, sans oublier un coq transgénique affublé d'une énorme bite sorti tout droit de son hilarant Poultrygeist: Night of the Chicken Dead - 2006).


On en oublierait presque la séquence de "Chantons sous la pluie" (sous une pluie de merde) interprétée par un dictateur de la Corée du Nord.


On s'amusera aussi de voir avec quelle ferveur Kaufman chie littéralement sur l'industrie pharmaceutique et la bien-pensance en singeant les SJW (Social Justice Warrior). Il n’hésite pas non plus à se moquer de certains mouvements (même si l'on n’y adhère pas), on pourra notamment citer #MeToo ou encore #BlackLivesMatter.


Le plus gros reproche que l'on pourrait faire au film, c'est son côté bordélique. On peine à comprendre où il veut en venir, même s'il prend plaisir à critiquer la politique de Trump et la droite en générale, à trop vouloir en faire, le film se résume juste à un gros gloubi-boulga indigeste, grivois et qui ne vole pas haut.


Annoncé comme étant le tout dernier film de Kaufman (adieu l'artiste !), cette farce cradingue et nauséabonde est à réserver aux initiés. Si le film peut s'avérer drôle par moment, il risquera clairement d’en rebuter / dégouter / effrayer les néophytes.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


♪ ♫ « Cette tempête de merde m'a allumé la touffe » ♫ ♪


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le 13 sept. 2020

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