On se demande...

... quel genre de film on a bien pu aller voir lorsque l'on sort de la salle. Non que je fus choqué d'une quelconque manière, mais il est vrai que ce film m'a laissé une certaine connotation très... comment dire... J'ai plus pensé que je venais de voir un film porno/érotique qu'un film dramatique ou un film tout court que l'on diffuse à un large public dans les salles de cinéma qui ne sont pas auréolés d'un magnifique X...

Le plus amusant... ou dramatique je trouve... Ce fut de voir une publicité juste avant le film parlant des personnes séropositives ne sachant pas qu'elles étaient infectées par le virus du sida... Puis de voir pendant plus d'une heure un homme, sexuellement dépendant, avoir du sexe avec de nombreuses partenaires sans jamais le voir arborer de préservatif. Vous allez me dire qu'il s'agit d'un film ? Mais lorsque l'on fait un long métrage sur ce genre de dépendance chez certains individus, on essaye au moins de faire passer un message de prévention... Car pour sur, ce n'est pas avec ce genre de film, que les jeunes (et moins jeunes) vont penser à mettre notre ami le préservatif... Mais bon, arrêtons là, ce petit détail m'a assez choqué !

Outre ce détail (important), l'autre chose qui me ramène au premier paragraphe fut de voir tant de fois le sexe (parlons simplement) de notre cher Michael Fassbender qui ne le cache que très rarement à l'écran, tout du moins, ce dernier s'impose à nous pendant les dix premières minutes du film. De quoi faire rougir comme un homard les femmes présentes dans la salle et filer des complexes pour d'autres. Mais bon, est-ce important ? Ou bien est-il plutôt intéressant de compter le nombre de fois dans le film où notre personnage principal se masturbe dans divers lieux ? Bref pour moi, je pense que le plus spectaculaire fut le moment où il décida de jeter à la poubelle l'ensemble de sa collection privée de dvd et revues pornographiques, car c'est à ce moment que tu te dis : il doit vraiment avoir un problème pour en avoir autant.

Mais le film s'attarde parfaitement sur la difficile vie des personnes ayant une addiction au sexe. Il nous plonge dans ce quotidien d'un homme qui n'arrive pas à nouer de véritables relations avec la gente féminine, ne les voyant que comme des objets pour assouvir certaines de ses pulsions. C'est très certainement aussi de voir le mal que lui procure le fait de ne pouvoir rien faire, d'être impuissant, qui donne une toute autre dimension à ce film, arrivant à nous questionner (qui a dit que l'on va se demander si notre voisin est un pervers sexuel ?). Cette mise en scène est réalisée avec brio, plongeant chaque spectateur dans cet inconscient collectif que l'on ne voit pas et qui peut toucher n'importe qui. On enchaine les plans, avec une défilé de plans longs de plusieurs minutes : Cary Mulligan chantant New York New York, puis Michael Fassbender faisant un footing nocturne. On apprécie le spectacle en silence, comme une succession d'images merveilleuses et magnifiées pour un délice simplement visuel.

Il n'y a pas à dire, j'ai apprécié le film pour sa dimension sociale de notre Monde, pour son rapprochement envers une maladie « tabou » et la faire sortir au grand jour... montrer la détresse de ces individus... Mais à côté, il ne m'a pas non plus sublimé à outrance, me laissant un arrière gout (au début) voir me faisant « rigoler » en pensant au parallèle avec DSK. Après, je pense qu'il vaut quand même le coup de se déplacer !
Kasrkin
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le 14 déc. 2011

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