Beau gosse, discret et efficace, on pourrait croire que Brandon plait aux filles et qu'il le leur rend bien.

Puis petit à petit, le plaisir de la conquête et de la jouissance cède sa place à la souffrance et à la mécanique organique. Plus qu'un coureur de jupons, le quotidien de Brandon n'est dévoué qu'à l'assouvissement de ses pulsions ... qu'il tente de maîtriser par moment mais ne dispose pas du courage nécessaire.

Le personnage de la sœur, paumée et bordélique gêne dans l'environnement de Brandon, propre, rythmé, calculé. Tout est calculé pour qu'il aille "bien", chaque jour, encore et encore.

Il sait retenir la couleur des yeux des filles dans le bar.
Il sait en revanche moins porter attention sur sa sœur, son comportement et quelques détails d'importance.

Sa sœur, et surtout sa collègue, sont les personnages féminins accentuant la maladie : on comprend clairement que ce n'est plus le rapport de séduction qui compte, mais uniquement la bestialité de l'acte.
Esclave des images, Brandon vit sa vie comme un porno sans fin et sans plaisir. Juste un besoin, difficile à taire.

Un film simple en apparence mais captivant un peu plus à chaque minute qui passe.
thom4
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le 19 déc. 2011

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thom4

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