J'avais vu ce film lors de sa sortie en salle en France, et j'en gardais un souvenir étrange, mitigé. Je ne savais pas trop si j'avais aimé ou pas mais je savais que je voulais le revoir, mais pas tout de suite.
C'est maintenant chose faite et j'ai toujours ce même sentiment d'incrédulité devant ce film, lent, très lent, qui raconte peu de choses et beaucoup en même temps. Mais maintenant je sais que j'aime.
Le scénario pourrait surement tenir sur une demi page. Mais à travers cette histoire simple, le film nous emmène en balade dans un japon contemporain encore proche de ses valeurs et coutumes traditionnelles.
Et il prend le temps de nous emmener à bicyclette, tranquillement le long des rues étroites et vallonnées, au milieu des maisons la plupart typiquement japonaises mais avec ça et là quelques touches de béton occidentales. Il prend le temps dans cette "cordonnerie", je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça, de nous montrer l'amabilité très japonaise du commerçant. Ou encore lors de la calligraphie, il prend le temps de nous montrer le geste souple du mélange de l'encre. Et bien sûr le festival, qui nous emmène ! J'aurai aimé pouvoir rentrer dans le film et danser avec tous ces gens !
Toutes ces choses qui peuvent sembler si simples mais qui sont si typiques et si propres à la culture japonaises nous sont ici montrés avec générosité. J'ai eu l'impression qu'on voulait juste me faire partager un peu du Japon.
Le film est réalisé dans la plus pure tradition japonaise, comme dans une cérémonie du thé où les choses sont montrées, préparées lentement, minutieusement avec beaucoup d'attention et de soin; qu'à la fin on prend le temps de savourer en quelques petites gorgées.