Une légende a traversé les âges. Elle est « vivace, continue et terrifiante », nous dit-on. On voit des éclairs et une bête qui grogne. On nous explique que « le monstre de Frankenstein est né du désir de l'humanité de jouer à Dieu, de créer la vie à partir de morceaux de corps morts. Plusieurs fois, à travers les siècles, le monstre fut tué et renaquit. Son cœur et son cerveau sont indestructibles. Personne n'aurait pu prévoir l'expérience étrange qui allait se dérouler. » Une bonne façon d'appâter le chaland.
L'Allemagne, en hiver, en 1942. Un sous-marin sort de l'eau. Des nazis, qui portent des baskets aux pieds, s'emparent du cœur et du cerveau du monstre de Frankenstein après avoir tué deux scientifiques et les mettent dans une valise. Ils repartent avec le sous-marin, traversent l'océan, et remettent la valise à des types dans un avion, au milieu de l'océan et là, générique...
On est alors à notre époque, à Katzman Cove (la crique de Katzman), avec des images d'une jeune femme qui nage, d'un sauveteur qui surveille les baigneurs (comme dans Alerte à Malibu). Ces mêmes images qu'on nous resservira à 45 minutes de la fin (ça coûte moins cher).
Puis, un requin énorme, cousu de partout, immonde d'aspect, mange une promeneuse en une bouchée. Il mangera aussi un pêcheur en ne laissant que les pieds (il doit trouver les baskets indigestes) sur le ponton.
On apprendra plus tard que c'est le savant fou, Klaus, qui le guide à distance sur un vieux Commodore 64 (sans doute le même modèle qui a servi à faire les effets spéciaux) avec un casque-micro.
On fait ensuite la connaissance de Coop, Skip, et la jolie Madge, interprétée par Greta Volkova qui a joué dans le sans doute très savoureux et émouvant « Bigfoot vs. Zombies ». Ils partent en excursion pour la journée sur un bateau. Le capitaine est muet mais sait très bien se faire comprendre (un peu comme Bernardo dans Zorro).
Madge regarde l'eau et dit : « Si tu fixes cette eau sombre, ça te fait te poser des questions. Et s'il y avait quelque chose là-dessous ? » Évidemment, ses copains se moquent d'elle. Forcément, quand une jolie nana blonde et sexy tente d'élever le débat, c'est tout de suite raillé et moqué.
Klaus, le savant fou, a donc cousu des morceaux de différents requins : un bleu, un grand blanc, un requin-marteau et un requin-taupe. Klaus n'a plus qu'à transplanter le cœur et le cerveau du monstre de Frankenstein pour en faire une vraie machine de guerre.
Il y a une scène assez « WTF! » entre Bonnie Boom Boom, qui se définit comme « adult entertainer » (une actrice porno quoi) et Sharkenstein. C'est très... particulier. On a aussi une fermière qui voit Sharkenstein (après sa transformation) manger ses vaches et qui va réunir des villageois pour tenter de le tuer.
Il va falloir se débarrasser du monstre et le destin de l'humanité dépend de Madge et de Duke, le flic du coin. Vont-ils réussir à mettre un terme à l'horreur, à contrecarrer les plans du savant fou ?
Bon, on va pas se mentir, c'est terriblement mauvais. Le pire film de requins que j'ai vu et pourtant, j'en ai vu et des vraies bêtes de concours. Là, rien ne fonctionne, les acteurs sont pires que mauvais, les effets spéciaux sont ridicules au-delà de l'imaginable. Il y a très peu de moments drôles qui plus est.