Quel rapport ai-je avec le « nanar » ? Et bien, j’en ai jamais vu un seul. Je suis pourtant très curieux et j’aime aller sur « Nanarland » lire leurs critiques de films, souvent à mourir de rire, et vu les émissions « Nanaroscope » d’Arte mais je n’ai Jamais vu un seul nanar.
Alors, je n’ai pas vu « Sharknado » comme un nanar mais comme un film normal : est ce que l’histoire allait me passionner, les acteurs me convaincre, le doublage allait-être bon ?
Comme ce film à la réputation d’être nul (c’est son principe) et qu’on rit de sa nullité, je veux voir cette saga pour rire. Et j’avoue avoir très peu rit. Mais plutôt emballé par l’histoire.
Je manque de recul critique, néophyte en nanars. Tout d’abord, il faut reconnaître que les acteurs, à commencer par Ian Ziering, s’y donnent à fond et qu’ils sont impliqués dans leurs personnages – des stéréotypes mais plutôt finement croqués. Mis à part la scène cliché entre le père et sa fille vers la fin du film (mais c’était une parodie de ces scènes qu’on voit tout le temps, d’une fille délaissée par son père). Quand à la tornade de requins qui s’abat sur Los Angeles, elle est amenée de manière plutôt crédible, dans le sens, que le film, prends son temps : il y a d’abord une tornade, mais progressive, avec le point de vue des différents personnages du film qui nous sont présentés, avec des dialogues légers. Puis des requins qui surgissent hors de l’eau, à cause des tourbillons dans l’eau. Cette explication scientifique donnée vers la fin est tout à fait plausible, mais avec des poissons. Car « Sharknado » est un film de vulgarisation scientifique un peu à la « C’est pas sorcier ».
Sur la durée (il fait 1 heure 22), il tire un peu en longueur : Fin, April, leur fille, Nova et Baz veulent rejoindre l’aéroport où se trouvent le fils de Fin et April et peut être combattre cette tempête de requins, mais sur leur route, ils croisent différents obstacles, comme un car rempli d’enfants, que Fin va sauver. Ce sont donc des petites scènes, comme une suite de « sketchs ».
Les morts sont bien cradingues mais plutôt drôles pour le coup. Mais j’ai été impressionné qu’avec un si petit budget, ils arrivent à faire autant de choses, ainsi le film semble employer des moyens très importants, avec notamment un grand nombre de figurants, et se déroulant sur plusieurs kilomètres : il y a une maison ravagée (l’effet spécial le plus raté, la maison se brise en quatre comme rien), une grande roue qui détruit des immeubles : c’est vraiment incroyable.
On as vraiment l’impression qu’il y a un budget important derrière alors que ce n’est pas le cas.
Et puis le film à été tourné en seulement 18 jours. Sans doute un gros travail de post-production derrière. Les effets spéciaux sont évidemment pas tops la plupart du temps, c’est de la 2D, il y a quelque chose de cradingue, mal fait, mais je trouve que cela à un charme, contrairement à tout ces films qui mettent énormément de pognon pour nous taper dans les yeux.
Et la mise en scène nerveuse est plutôt pas mal aussi. Le final, totalement improbable, est lui, à mourir de rire. Tout cela est plutôt réussi, passionnant la plupart du temps, avec des acteurs impliqués (bien que parfois on as l’impression qu’ils se retiennent de rire), une B.O. pop-rock agréablement surprenante. Et le doublage alors ? Et bien, c’est fait en Belgique, je crois et ils ont fait l’erreur de ne pas reprendre Lionel Melet sur Ian Ziering, Christophe Seugnet, peine, surtout lorsque le personnage crie, à nous faire ressentir les émotions de Fin. Il n’as pas une voix tellement charismatique. Alors que ses collègues se débrouillent plutôt bien (surtout la jeune femme qui double Nova). Et les dialogues sont plutôt punchys et ont l’air bien fidèles à la version originale.
Par moment, on remarque que les comédiens ne disent pas exactement ce qui disent les comédiens en VO (les mouvements des lèvres) mais ce n’est pas non plus tout pourri.