On était pas passé loin à l'époque. Pas loin d'une "cassure" entre les morts-vivants et la peur qu'ils peuvent engendrer. Si seulement Edgar Wright avait pu paralyser définitivement le système en livrant cette production filmique à contre-sens, un film en guise de dernier salut pour nos amis les zombies.

Avec Shaun on se rend compte plus facilement de l'anarque horrifique que sont ces cadavres. Shaun et sa bande se refusent à dire le mot "zombie", cela fait écho avec la ringardise dont ce mot s'est emplie d'année en année.

Voir Shaun c'est un peu comme suivre une cure d'une heure et demie, certaines scènes me hantent (en bien !), me donnent l'air d'être intouchable. Ce sentiment que, à partir de ce jour, je pourrais regarder les zombies de haut.

Ou presque. Le jour de l'apocalypse zombie, je serai le premier à me réfugier sauvagement dans une armoire en tremblotant comme une feuille et en suppliant que ça se termine. Enfin, c'est ce que je pense, on peut jamais prévoir.

Elle est là aussi la grande qualité de Shaun... l'identification est très forte et on s'amuse à imaginer ce qu'on aurait fait ou pas fait. La première partie de cette comédie n'est pas très entreprenante, mais le principal réside dans l'idée que rien ne doit sonner faux par rapport à la suite des évènements. Tout est fait et montré avec la plus profonde des sincérités; le visionnage de ce film date à peine de deux jours et je ressens déjà un fort attachement. Dis de cette façon ça pourrait porter à confusion au vue de ma note, heureusement la marge est bonne pour de prochains visionnages.

Il y a un côté très "colonie de vacances", ou plutôt, un côté moins arriéré que d'habitude dans ce genre précis. En témoigne le plan-séquence où Shaun se rend à l'épicerie. Étant donné la gueule du truc, et quand on a connaissance de ce qui suit, on pourrait se croire dans une "kermesse party" puisque les zomb... euh, les morts-vi... disons ces "êtres" non-identifiés, s'apparentent à des petites attractions du dimanche sur lesquelles les protagonistes se lâchent tels des sales mômes.

Enfin voilà, les zombies, ça n'a pas intérêt à exister.
Eren
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleures comédies, Mémoire filmique de 2014, Les meilleurs films de zombies, Top 10 films (face cachée) et Si j'étais bloqué sur une île déserte...

Créée

le 17 juil. 2014

Critique lue 684 fois

28 j'aime

Eren

Écrit par

Critique lue 684 fois

28

D'autres avis sur Shaun of the Dead

Shaun of the Dead
Gand-Alf
10

Z-Day.

A deviser avec l'amie Louisette sur ce que nous ferions en cas d'attaque soudaine de zombies (Louisette, si tu me lis, je trouve plus de pansements Hello Kitty mais j'en ai des Dora, ça ira ?), moi...

le 28 janv. 2014

79 j'aime

8

Shaun of the Dead
Gothic
8

Le Puéril Shaun*

UNDER PRESSURE Shaun (Simon Pegg) est un vendeur de 29 ans, paumé de la vie, et dont la relation avec Liz (Kate Ashfield), au point mort il faut bien le dire, exaspère cette dernière au plus haut...

le 29 sept. 2013

77 j'aime

5

Shaun of the Dead
socrate
7

Shaun must go on !

Voilà un film sympathique, avec des antihéros comme on les aime, des zombis et pas mal d’humour so british. Les personnages sont caricaturaux, on ne fait pas dans la finesse, mais c’est vraiment bien...

le 29 mars 2013

71 j'aime

10

Du même critique

Babylon
Eren
10

Mille & une cuites

On le sait depuis quelques jours, le film de Chazelle a fait un gros bide pour son entrée au cinéma. Je ne vais pas m’étaler sur la question du pourquoi et du comment de ce bide, même si cela a...

Par

le 6 janv. 2023

125 j'aime

25

Les Sentiers de la gloire
Eren
10

La Fureur de l'Étranger

Je la tiens pour de bon. L'oeuvre de Stanley Kubrick la plus touchante et humaine. Pour moi j'entends... L'oeuvre qui, quand on me citera le nom de son réalisateur, me reviendra à l'esprit avant...

Par

le 8 févr. 2014

122 j'aime

7

Mad Max - Fury Road
Eren
8

POPOPO !!

Un putain de grand concert dans un monstrueux désert, flambé par le talent de confectionneur de ce cher Miller qui, au contraire d'être avantagé, aurait pu être surmené par l'handicap que génère ce...

Par

le 14 mai 2015

118 j'aime

5