Cornetto fraise

Je n’ai jamais vu A Fistful of Fingers, le premier film de Edgar Wright. Pas grave, le réalisateur anglais devient connu auprès du grand public en 2004 avec Shaun of the Dead, une parodie de Dawn of the Dead de George A. Romero.

Edgar Wright (réalisateur / scénariste) a déjà fait ses preuves à la réalisation avec la série britannique Spaced. Pour Shaun of the Dead il s’entoure d’ailleurs de Simon Pegg (acteur / scénariste) et Nick Frost (acteur) avec qui il a travaillé sur Spaced. Ça sera exactement le même ton d’humour.

Pour le reste du cast on retrouve des acteurs de Spaced. Et surtout de la vieille garde anglaise comme Bill Nighy et Martin Freeman.

Je ne suis pas fan de l’humour british, on peut même dire que je n’aime pas. Heureusement, au delà de l’humour, je vais trouver mon compte dans toutes les références que nous offre Edgar Wright.

Parce que le moins que l’on puisse dire c’est que Shaun of the Dead est référencé. De nombreux clin d’œil au cinéma de zombie et de série B avec toute la filmographie de George Romero, les zoom si particulier de Evil Dead 3, la petite pique à 28 jours plus tard, toutes les musiques etc... Vous pouvez vous amusez à tout rechercher. Edgar Wright est un vrai cinéphile, c’est autant une parodie qu’un hommage aux films de série B.

Une seconde lecture est possible pour Shaun of the Dead.

La société transforme les citoyens en zombie, elle les déshumanise et les réduit en une masse anonyme répétant sans cesse les mêmes gestes de la vie quotidienne (séquence du générique). Le dilemme de Shaun est de choisir entre la vie ordinaire de sa copine Liz ou la vie d’adolescent attardé de son colocataire Ed. Il va devoir rentrer dans le rang et rejoindre la horde de zombie du générique, mais Shaun va choisir de se battre contre les zombies et la société pour rester un individu.

La fin gâche un peu cette lecture avec Shaun qui a réussi à trouver un compromis en vivant avec Liz et Ed en zombie.

Malgré une certaine réticence, j’ai apprécié le visionnage grâce aux nombreuses références sur le cinéma de zombie et de série B. La plus belle victoire pour Edgar Wright est de savoir que George A. Romero a aimé Shaun of the Dead.