Vous connaissez maintenant la complaisance du masqué pour le genre super héros, tout comme ses élans incontrôlables quand il prend son pied devant l'un d'eux.
Il allait écrire à propos de cette Rage des Dieux que cela se laissait voir et que c'était dans la droite ligne du premier opus... Et que le regard naïf et enfantin porté sur super héros collait plutôt bien au film.
Sauf que ce nouveau Shazam donne l'impression d'illustrer un monde qui n'est plus.
Car c'est un truc qui traîne dans les cartons de la Warner depuis presque Dieu seul sait quand. Et qu'à cause des multiples reports de sa date de sortie, il fait l'effet d'un truc dont on veut se débarrasser en pleine période de soldes de la collection précédente qui est déjà passé de mode.
Et on peut peut être le comprendre.
Car si le temps d'une ligne de dialogue, on essaie de parler de maturité et de prêter main forte aux parents adoptifs qu'on aime pour faire bouillir la marmite, le film se complait pourtant dans son âge bête éternel , voire régresse au stade anal le temps de débiter quelques vannes assez lamentables.
De naïf et enthousiaste, le regard change et devient d'une immaturité goguenarde assez vite agaçante, tandis que l'extension de l'univers de Shazam se double d'une plongée assez ahurissante dans un monde de la magie aux furieux airs de Harry Potter qui a tout du hors sujet, alors qu'un tel environnement aurait pu être porté avec plus d'inventivité dans le cadre du DCE... du Snyder-ver...Merde. Je ne sais plus.
La déception gagne aussi le spectateur quand David F. Sandberg essaie de se lâcher en vue de son grand final, qu'il espère homérique. Mais sorti d'un dragon en bois il est vrai plutôt impressionnant à l'image, il ne tire pas grand chose du reste de son bestiaire, que l'on voit le temps d'une ou deux séquences, sans bien sûr faire aucune victime...
Quant à l'idée honteuse de dompter des licornes bien dark à coup de Skittles, je préfère ne pas en parler, et espérer secrètement que le cerveau malade à l'origine de cette singerie honteuse est en train de crever en enfer à l'heure où j'écris ces lignes.
Et puis, à force de tricks d'écriture paresseux, d'hommage subliminal aux 4 Fantastiques de la Maison des Idées, de renoncements et de scènes appuyées jusqu'à la gêne dans un humour qui a tout du mongoloïde en plusieurs occasions, on en arriverait presque à oublier quelques bonnes idées, quelques sursauts peut être accidentels et le bon souvenir laissé par le premier opus...
Jusqu'à ce que Djimon Hounsou, qui essayait jusqu'ici de ravir à Morgan Freeman son trophée chèrement acquis de la perruque la plus improbable, se pointe à l'écran sapé comme Huggy les Bons Tuyaux.
Et là, on se demande si le pauvre ne s'est pas foutu son gourdin dans l'oeil avant de passer par le département costumes du film.
Oui, mes propos sont peut être scabreux.
Behind_the_Mask, ...Et ta soeur ? Elle bat l'beurre ?