Il y a des points forts dans ce film inhabituellement long (1h26), le rythme soutenu, la qualité de certaines scènes (il arrive même à renouveler et à « torridifier » les scènes sous la douche), le très bon choix des actrices. Puis, il y a le ridicule : la « chose » support de l’intrigue que tous les yakuzas recherchent, et le règlement de compte final où nos héros obtiennent un 20/20 en blessures mortelles et au vu de leur façon de tirer ce n’était pas gagné. Entre les deux, il y a tout le reste : l’ambiance de film de gangsters est relativement réussi même si on ne comprend pas pourquoi le papa du méchant dirige des yakuzas. En revanche, le mélange avec la farce façon » cage aux folles » n’est pas du meilleur goût. Même les scènes de culs nombreuses ont la même variabilité : le glauque avec la scène de viol qui n’empêche pas un clin d’œil comique, le romantique lesbien, le torride avec le méchant et sa copine dans la salle de bain de la famille…
Les actrices en revanche sont remarquables : Ai Saotome ( unique rôle dans un pinku) gynéco attentive puis devenant égérie mortelle, Sachiko Itô (unique rôle dans un pinku) en amie d’apparence forte mais plombée part un lourd passé, Yoshi’e Ohtsuka (unique rôle dans un pinku) en sœur de victime devenant elle-même victime, Mariko Nishina (un faux air de Miki Takakura et 6 films dont Banned Woman’s Secret Pictures, Akai Campus: Kurutta Hôkago) en petite amie exaltée, Kotomi Aoki (5 films dont Lolita House: Wet Junko) en infirmière désignée pour être violée.
Le scénario est signé des spécialistes Makoto Naitô et Chiho Katsura mais ils devaient être en petite forme. Le réalisateur Shingo Yamashiro, plus connu comme acteur n’a fait qu’un autre pinku « Futago-za no onna » en 1984. Il sera difficile de savoir s’il avait du talent tant ce film n’est pas exempt de défauts.
Néanmoins, ce Meneko parvient toujours à maintenir l’intérêt du spectateur pendant toute la durée du film et ne déçoit pas les amateurs du genre.