Une suite qui ne manque ni de rythmes ni de fidélité au premier opus. Une suite qui nous plonge quelques mois après le premier volet de ce que nous aimerions voir devenir une trilogie ou mieux une saga.
Nous retrouvons donc un Robert Downey Jr et un Jude Law en grande forme dans une histoire rocambolesque, à la poursuite du Professeur Moriarty dans toute l’Europe. A la suite de ce génie du crime semant blessés et cadavres, Holmes découvre les machinations de ce dernier. En manipulant les anarchistes à Paris, en prenant ingénieusement possession d’une fabrique d’armes modernes en Allemagne, en côtoyant le gotha anglais, Moriarty dupe le Vieux Continent et souhaite provoquer un vaste conflit afin de s’enrichir. Toutefois, notre détective va se mettre sur son chemin et tout faire pour qu’il échoue. Le scénario très décousu ne pénalise pas vraiment le film.
Sherlock Holmes : jeu d’ombres poursuit le même travail stylistique en approfondissant les mêmes ressorts. La recherche de nouveauté est donc bien maigre que ce soit dans la mise en scène ou la photographie. En revanche, l’approfondissement de la relation entre Holmes et Watson est bienvenue quoi que plus lourde dans les allusions comparativement au premier volume.
En revanche, et c’est sans doute cela qu’explique le point en moins à la note par rapport au premier volet, la place du Némésis de Holmes, Moriarty, est un peu faible, là, où justement, on l’eut aimé plus forte et omniprésente, même dans l’ombre. Moriarty est un véritable génie dans l’histoire de Conan Doyle. Holmes est obnubilé par lui, fasciné, en adoration et éprouve tout à la fois une haine tenace. Dans le film, Moriarty est un peu plat malgré tout. Il suffira de regarder le film deux à trois fois pour avoir ce sentiment d’un ennemi presque léger…
Dans l’ensemble, un divertissement agréable, dans la droite lignée du précédent Sherlock, sans réelles recherches supplémentaires mais qui conserve tout son humour et son efficacité.