Sherlock Junior par Psmith
Buster Keaton est un petit employé d’un cinéma local, qui est loin d’être l’employé du mois car trop occupé à lire son livre « How to be a detective » (Son grand rêve, même s’il ne s’avérera pas tellement doué) ou à vouloir acheter des friandises pour la femme dont il est fortement épris. Pris au piège par son rival amoureux, il rejoint son poste de projectionniste l’âme en peine et rêvant plus que jamais d’une autre vie.
C’est à ce moment que le film s’élance, comme ce bon vieux Buster qui s’élance dans l’écran géant pour projeter ses rêves de détective dans un film. Mise en abyme splendide, le film dans le film s’avère être le meilleur passage. Au début, chaque changement de plan entraîne notre héros avec lui, moment génial qui démontre l’imagination sans limite de Keaton. S’ensuit alors tout un passage où notre héros dénommé Sherlock Junior, se retrouve confronté à une bande de malfrats (dont le Chef n’est autre que son rival). On assiste à des tentatives de pièges déjouées avec brio ou avec chance, des courses poursuites folles, des cascades endiablées…Tout se termine bien pour le héros, que ce soit Sherlock Junior ou notre projectionniste, qui nous donne une scène émouvante de naïveté et de maladresse détournée.
Un classique magistral, du grand Keaton et 40 minutes de bonheur. Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas tout dévoilé, loin de là. L’avalanche de gags pendant cette courte durée, est immense et vous en faire la liste me prendrait sûrement plus de 40 minutes !