Sorti en 1980, « Shining » est l’adaptation d’un roman de Stephen King. Bien que son écriture ne soit pas fidèle au bouquin, notamment sa fin, et que le romancier rappelle régulièrement qu’il n’aime pas le résultat, ce long-métrage du grand maître du cinéma Stanley Kubrick est une référence intergénérationnelle qui lui vaut une restauration 4k et une projection au Festival de Cannes en 2019. Jack Nicholson y joue un écrivain ancien alcoolique recruté comme gardien d’un grand hôtel isolé du Colorado. En effet, le célèbre bâtiment ferme cinq mois dans l’année car les coûts d’aménagement en station de ski seraient trop importants. Il faut donc une personne pour entretenir la chaudière qui risquerait d’exploser à tout moment. Jack emménage avec sa femme Wendy et leur jeune enfant Danny. Celui-ci semble doté d’un don de médium qu’il exprime sous les traits de son ami imaginaire Tony. Stanley Kubrick ne réalise pas un film d’horreur à proprement dit, mais un film psychologique où évoluent des personnages atteints par l’isolement et la solitude. « Shining » laisse une emprunte marquante grâce à un sentiment d’oppression permanente. Alternant l’inquiétante tension et l’hystérie du père, le réalisateur a su réaliser l’un des films les plus angoissants et ambiguë de l’histoire du cinéma.