The Shining, monument du cinéma d'horreur, et même cinéma tout court d'ailleurs, réalisé par un petit gars sympa qui a un peu influencé le septième art. Il s'appelle Stanley Kubrick, vous connaissez ? Et si vous aimez les artistes talentueux qui ont marqué le 20ème siècle, je vous balance un autre nom : Stephen King. Un autre p'tit gars sympa qui écrit des bouquins. Il y en a un qu'il a intitulé The Shining. Eh bien croyez le ou non, c'est justement celui-là que Kubrick a décidé d'adapter et qui a ensuite donné le film The Shining. Quelle coïncidence !
Tout le monde connait l'histoire mais juste pour rappelle (et histoire que cette prétendue "critique" ait un peu de consistance), c'est l'histoire d'un mec qui est engagé pour surveiller et entretenir un hôtel pendant la saison creuse. Il s'y installe donc avec sa femme et son fils pour théoriquement y rester 5 mois. Sauf que l'hôtel est hanté, son fils a un ami imaginaire avec un cancer de la gorge et sa femme ose vouloir passer du temps avec lui. Autant vous dire que les vacances d'hiver vont être glaciales chez les Torrance !
The Shining est évidemment d'une grande maîtrise. Stanley Kubrick a une réalisation très posée et en même temps fluide. Ses mouvements de caméra sont précis et les longues prises sont très immersives. On est rapidement intégrer à l'Overlook Hotel. Bien qu'il y ait quelques scènes à ailleurs qu'à l'hôtel, on a l'impression d'être dans un huis-clôt. Et plus le film avance, plus on se sent oppressé à l'intérieur de ce bâtiment alors qu'il est pourtant gigantesque.
En plus des techniques de mise en scène, Kubrick fera une utilisation judicieuse de la musique dans son long-métrage. Après la scène d'intro et son thème lourd (l'une des seules compositions originales pour le film), il y aura assez peu d'accompagnement musical pendant un certain temps. Mais progressivement, la musique refera son apparition jusqu'à devenir presque constante pour ne plus lâcher le spectateur. Kubrick utilisera majoritairement des musiques classiques composées par Krzysztof Penderecki. Les thèmes sont à eux seuls tétanisants et donnent une atmosphère mystique au film et un caractère dangereux, quasiment diabolique à l'hôtel. Parfait pour une descente aux enfers.
Les enfers étant synonymes de folie pour Jack Torrance. Parmi les films qui parlent d'un personnage qui va peu à peu perdre la notion de la réalité, The Shining est un exemple, un symbole de réussite. La performance de Jack Nicholson est légendaire, il en a fait l'un des méchants les plus célèbres et mémorables du cinéma.
Il reste tout de même de légers points qui, à mon sens, diminuent un peu l'intensité du film. Il y a notamment quelques petites longueurs en début de récit, et la présence du cuisinier qui tente d'apporter son aide en vain. Les scènes avec ce cuisinier nous sortent de l'hôtel et par conséquent diminuent à chaque fois un peu le suspens qui s'était construit jusque là. D'autant plus que toute cette intrigue n'aboutira finalement à rien. Mais tout cela n'enlève bien sûr rien à la superbe de ce film, l'un des meilleurs de Kubrick.