J'ai récemment revu Shining en version longue. La director's cut a cela d'intéressant qu'elle personnifie beaucoup plus l'hôtel et ajoute à l'emprise qu'il a sur Jack Nicholson. C'était donc une bonne surprise, cette version rendant l'oeuvre encore plus dense, évitant d'en faire une simple reprise commerciale.
Le film est toujours aussi bien, tout est malsain ( jusqu'à la façon de le faire pour ceux qui ont vu le making-of ). Mais cette ambiance dérangeante est traduite en sous texte, ce qui fait qu'on est mal à l'aise sans vraiment comprendre pourquoi.
Il y a bien sûr la répétition des motifs labyrinthique (Kubrick perd le spectateur à chaque plan), le rythme lent et pesant, le jeu d'acteur et le contexte de l'hôtel.
Tout ces élément sont très bien gérés jusqu'à l'explosion finale, qui était prévu depuis le départ et que l'on voyait arriver sans rien pouvoir y faire.
Bien sûr, la densité du film fait qu'il peut y avoir de multiples interprétation ( je vous conseille le documentaire "Room 239" ), et c'est ce qui fait sa richesse et sa grandeur. Un bon film doit pouvoir rester ouvert.