Un huis clos oppressant mais inégal

Réalisé par Emma Seligman, Shiva Baby plonge dans une réunion familiale où les tensions explosent et les secrets menacent.

Le film brille par sa capacité à capturer avec justesse l’ambiance oppressante de ces rassemblements familiaux. Rachel Sennott, dans le rôle principal, réussit à transmettre l’inconfort et les émotions complexes de Danielle malgré un jeu assez stoïque. Ce contraste fonctionne, renforçant le malaise grandissant qui caractérise le film. Les rôles secondaires ne sont pas en reste : Molly Gordon est captivante dans son rôle d’ex ambiguë et Fred Melamed incarne un père à la fois drôle et touchant, apportant un équilibre au chaos ambiant.

Cependant, l’histoire a tendance à surjouer l’absurde. Certaines situations, comme la scène de la fellation dans les toilettes, semblent forcées. Par ailleurs, certaines références culturelles et religieuses juives peuvent limiter l’accessibilité pour un public non familier de ces traditions.

Shiva Baby est une œuvre à la fois drôle et inconfortable, qui dépeint avec précision et cynisme les pressions sociales et familiales. Si son approche hyperbolique peut diviser, son authenticité dans les interactions et les performances des acteurs en fait une expérience intrigante pour ceux qui apprécient les comédies de mœurs.