C'est une poupée qui fait non

Premier volet de la fresque prévu pour se dérouler sur plus de 4h, « Shokuzai, celles qui voulaient se souvenir » a du potentiel mais est mal exploité.

Ce premier film est lui-même découpé en trois parties, l’introduction plutôt réussie, puis deux des épisodes se passant 15 ans plus tard. (Je suppose que le second volet se réserve les deux épisodes suivants et une conclusion.)

L’introduction est réussie, efficace et pose clairement le problème pour la suite. Par contre, mon avis sur les deux parties suivantes est plus mitigé bien que leur scénario soit intriguant et intéressant. Déjà leur différence de longueur est étrange. Pourquoi réserver beaucoup plus de temps à la première alors que les deux se valent en intérêt ? La cohérence entre les histoires est un peu bancale aussi. On comprend bien sur que la volonté du film est de nous montrer comment chacune des filles va exécuter à sa manière la promesse qu’elle a tenue il y a 15 ans, mais le décalage d’univers entre les deux premières histoires est trop violent à mon goût. Pas le même ton, pas le même décor, pas la même dimension psychologique.

De plus, niveau réalisation c’est un peu faiblard. La surabondance de plans fixes à la fâcheuse tendance à m’endormir (surtout à une séance de 22h, je prends plus de risques).

Au-delà de cette lenteur un peu exagérée et du décalage entre les histoires, le film m’a quand même intrigué et j’irai assurément voir la suite pour avoir la conclusion de l’histoire et comprendre ou le film veut véritablement nous emmener (je pense que la conclusion peut être réussie).