Je vous avouerais que j'ai vu ce film après une expérience hors norme. Difficile donc d'apprécier quelque chose de simple après la folie totale.
Short Peace est composé de 4 récits qui convoquent chacun le lien de l'humanité avec l'outil qu'il a créé et de la perversion de celui-ci envers son créateur. Du moins c'est ce qu'il me semble avoir compris de la démarche.
Le premier film porte sur un artisan qui s'abrite d'une tempête, et qui doit contenter des esprits pour espérer sortir du petit temple dans lequel il est coincé. Le second porte sur une servante qui se donne des envies de pyromanies un peu suicidaire. Le troisième sur un démon qui kidnappe les femmes et filles d'un village pour les engrosser (...). Le dernier nous emporte dans un monde post-apo où un groupe d'humains cherche des reliques dans les vestiges d'un japon dévasté, et doivent combattre des méchas de sécurité encore actifs.
Le lien entre les histoires n'est pas évident, et je dois vous avouer que j'ai le sentiment d'être passé à coté de quelque chose à la fin du film. Très sincérement, j'étais complétement extérieur à ce qui se racontait, et je me suis ennuyé sévère.
L'aspect graphique est bluffant, l'animation est un savant mélange du visuel classique de la japanimation mêlé au rendu 3D de l'animation par ordinateur. C'est déroutant au début (on a l'habitude à soi l'un, soi l'autre, pas les deux mélangés), mais le résultat est très plaisant. Choix délibéré pour mélanger passé, présent et futur, ce que fait le film dans ses récits.
Bref, il est beau visuellement, mais j'ai été hermétique à son propos (si il en a un).