Trépidante course poursuite dans la demeure cossue d'un milliardaire, "Should Men Walk Home" est porté par l'extravagante Mabel Normand, actrice, réalisatrice pionnière du cinéma burlesque des années 1910 et 1920.
Le court débute par une situation surprenante: Une femme (Mabel), parvient sur le bas côté de la route à stopper le véhicule d'un élégant jeune homme . Ce qu'elle ignore, c'est que l'homme est un malandrin, un cambrioleur, mais ce qu'il ignore c'est que la belle va le braquer avant qu'un agent de la circulation ne vienne interrompre le méfait.
Sauvé, le malotru propose à sa détrousseuse de s'associer pour monter une escroquerie et dérober un médaillon de grande valeur chez un mystérieux et richissime hôte. Le couple semble parfait, l'association de malfaiteurs tout à fait charmante. Seulement voilà, lors de la réception les deux comparses vont immédiatement être pris en chasse par un détective. S'ensuivent alors quelques situations improbables et burlesques , le bijou apparait disparait entre les mains des uns et des autres, se niche dans les endroits les plus inattendus. Nous aurons même droit à un plan sous l'eau dans un bassin intérieur, ou encore à un running gag de qualité dont la cible est Oliver Hardy lui-même, maltraité par le malandrin alors qu'il s'évertue à terminer son bock de sangria dans lequel le bijou pourrait être caché.
Le tout est délicieux au possible, les situations ne s'étirent jamais plus que de raison et Mabel est tout à fait merveilleuse en fausse ingénue et la réalisation du grand Léo McCarey est une merveille d'inventivité.