Showgirls par remo007

Plus de vingt ans après sa sortie en salles et après avoir été descendu en flèche par la critique, essentiellement pour ses scènes de nu et de sexe, qu’en est il aujourd’hui de Showgirls, à savoir la vision brute de Verhoeven du monde de la nuit de Las Vegas ? Vingt ans après, il reste un film d’ascension fulgurante et de chute tout aussi brutale d’une jeune stripteaseuse qui va rapidement comprendre ce qu’il faut faire pour être au top, à savoir devenir aussi vicieuse et malsaine que ses concurrentes pour prendre leur place, quitte à se brûler les ailes comme ses prédecesseurs : et l’histoire se répète ainsi inlassablement.

La réalisation de Verhoeven est vraiment soignée avec une mise en valeur des corps et des chorégraphies qui sont très rythmées et intenses. Les acteurs ont tendance à exagérer leur jeu, notamment Elisabeth Berkley qui tombe par moment dans la caricature mais je reste persuadé que c’est voulu par le réalisateur pour souligner les ego exacerbés des personnages qui sont souvent dans l’excès pour renforcer l’implication et l’impact des événements sur leur personnalité. Ce procédé a le défaut de montrer les acteurs sous un jour pas très heureux donnant l'impression qu'ils jouent comme des cochons (même si c'est peut être vrai pour certains d'entre eux).

Le film se suit agréablement même si on peut regretter le manque de suspense tant les personnages sont stéréotypés et prévisibles dès le départ. Aucune surprise donc et c’est peut être le plus grand défaut du film qui dépeint sinon bien les coulisses d’un grand show de Las Vegas à l’américaine avec ses intrigues entre danseuses, ses rivalités de pouvoir et ses affrontements d’ambitions démesurées.
Showgirls reste un bon Paulo tranquillement calé entre le troublant Basic instinct sorti 3 ans plus tôt et le réjouissant Starship Troopers sorti deux ans plus tard.