« I’m not a whore! »

Showgirls est une critique au vitriol de la société américaine et du showbiz. Le film nous plonge avec réalisme dans le monde des streaptisers, dans l’univers mensonger de Las Vegas. Un monde sans pitié, superficiel où il faut vendre son corps d’une manière ou d’une autre et passer par-dessus l’autre, ou le faire tomber, au sens littéral et figuré, si on veut réussir… Un monde ou l’argent contrôle absolument tout et décide de tout. C’est une critique ouverte des USA …

Nomi est une jeune femme bouillonnante de vitalité, passionnée de danse et qui débarque à Las Vegas avec ses rêves et un lourd passé à cacher. Ce n'est pas une innocente qui débarque même si elle ne cesse de répéter « I’m not a whore! ». Elle se définit comme une danseuse ! Pour arriver au sommet, elle saura se défendre et suivre les règles pour s’imposer. Mais une fois arrivée, il faut bien savourer la victoire parce que dans ce monde, ça ne dure jamais trop longtemps.

Dans Showgirls tout est excessif, à commencer par le jeu de l’actrice Elizabeth Berkley qui campe Nomi. Verhoeven a conçu sa film ainsi : excès du son, des couleurs, de la musique, dans les dialogues. Mais c’est parfaitement assumé et ça fait partie du message. Le film se termine sur une note d’humour et de légèreté, sur la victoire de Naomi qui a su prendre, au final, la meilleure des décisions. On ne s’inquiète pas trop pour elle, elle a ce qu’il faut pour s’en sortir…

Showgirls n’a pas connu le succès, il a remporté plusieurs Razzies dont celui du pire réalisateur que Verhoeven est allé chercher en main propre, ce qui est un fait assez rare … Lui-même porte un regard bienveillant sur son film considérant qu’il manque d’originalité par son scénario qui reprend plus ou moins simplement l’histoire de All about Ève, mais il aime sa qualité visuelle. Il place même ce film dans ses préférences avant Basic Instinct. Tarantino, de son côté, adore ce film. Le film a d'ailleurs été réhabilité depuis son accueil désastreux.