Hey now, you're an all-star

Début du siècle, Shrek débarque et devient le porte-étendard du studio Dreamworks qui représente alors un concurrent sérieux à un Disney en légère perte de vitesse. Tout semble opposer l’ogre à la recette Disney, à commencer par un anti-héros un peu branleur et malpropre dans une parodie de conte de fée. Plus généralement, Dreamworks a toujours accordé un soin particulier à ses personnages pour les rendre plus cool que chez Disney, en résulte des dialogues bien plus drôles et mémorables.

Aujourd’hui, que reste-t-il de Shrek ? Une véritable icône de son époque et une sacrée usine à memes. Tout dans ce film respire les années 2000s, à commencer par la 3D qui en est encore à ses balbutiements et dont l’aspect plastique des personnages persiste. (syndrome Toy Story ?) ;
sa juke-box remplie de morceaux pop-rock réutilisés ensuite jusqu’à la moelle au point d’en faire oublier les noms des groupes derrière pour devenir de véritables « Shrek songs » à part entière, à commencer par All-Star de Smash Mouth.
Le film arbore également un message que l’on retrouve dans à peu près tous les films pour enfants dans cette période, à savoir l’acceptation de soi et des différences. Légère bavure néanmoins autour de Lord Farquaad, humilié à chacune de ses apparitions pour sa petitesse, quand le film cherche à défendre le spectateur de se moquer du physique d’un ogre. Pour le coup, sa suite (et au passage, le meilleur Dreamworks) fera bien mieux en introduisant Charmant.