Shrek, film schizophrène (faussement) subversif et allant soi-disant à l'encontre des codes habituels de l'animation et de la morale neuneu, s'entiche d'une suite beauf et en dessous de tout. Tellement fats et sûrs de l'humour ravageur (?) de leur oeuvre, les réalisateurs alignent sans convictions et en guise de scénario, les scènes tournées en ridicule des succès de l'époque et les parodies les plus pataudes de tout et n'importe quoi. Jusqu'à l'overdose. Les références sont tellements appuyées et les clins d'oeil complices tellement évidents que cela en devient énervant, du genre "Tiens, je reprends la scène du baiser à l'envers dans Spider-Man" avec mon humour pipi-caca, IL FAUT RIRE A CE MOMENT LA" ou "Tiens tu reconnais le passage du Seigneur des Anneaux avec le Précieux qui tombe en plongée, HEIN, TU LA RECONNAIS LA SCENE" ? "Et n'oublie pas de rire, surtout"... Lourd, pour le moins.
Conçu à l'évidence pour tirer le maximum de pognon sans aucun souci de qualité minimale, le film tire son spectateur par le fond jusqu'à la fin, telle une victime que la mafia calabraise a jeté de nuit dans le fleuve, lestée de bottes en ciment. Jusqu'à se compromettre dans une parodie interminable et nullissime de American Idol.
Le seul intérêt du film est l'apparition du Chat Potté, d'où les deux points de la note finale.
Je vais en faire hurler certains, mais les opus 3 et 4 sont infiniment plus fréquentables, même s'ils s'embourgeoisent, comme l'ogre, qui, comme tout un chacun, rentre dans le rang, devient sociable et gentil (un comble !), contracte mariage et fait des enfants.
Vous avez dit schizophrène ?