Jamais deux sans trois... Dommage !
L'exemple pour moi le plus frappant, sans doute car le plus récent, qu'il faut parfois savoir s'arrêter.
Shrek 3 a su me décevoir à la mesure de la bonne surprise qu'avaient constitués les deux premiers.
Sur les fondations solides mises en place, il ne restait plus grand-chose à bâtir, et cela se ressent cruellement.
Les protagonistes, à la personnalité originale que l'on a vue développée dans les deux premiers opus, deviennent insipides pour ne susciter d'autre émotion qu'une indifférence teintée de lassitude.
Le chat bascule dans le rôle de faire-valoir qu'il avait su éviter d'être jusqu'ici, tout comme l'âne perd son côté attachant pour n'être qu'agaçant.
L'absurde de certaines situations (le couple âne-dragon par exemple) se mue en maladresse.
Les deux héros, que le dénouement heureux du 2ème film laissaient dans une situation certes en décalage par rapport à ce qui se veut une gentille pastiche du Disney à l'eau de rose, mais qui avait au moins le bon goût d'avoir un certain caractère, se fondent eux aussi dans la masse, rattrapés par leurs propres clichés parodiques, et égrènent des gags tour à tour pathétiques et d'un goût douteux (pourtant je n'ai rien contre l'humour pipi-caca, fondamentalement, mais là force est de reconnaître que ça ne marche pas).
Cohérence oblige, le style graphique n'a pas beaucoup évolué et, si au niveau purement technique on remarque la qualité des décors et des animations, c'est rarement suffisant pour faire un bon film, théorème vérifié ici encore.
Forts de toutes ces considérations, on s'en tape joyeusement de savoir ce qui va se passer, tant on n'arrive pas (plus ?) à s'attacher. Pis, on en vient à souhaiter qu'ils meurent rapidement, pour mettre fin au calvaire.
Bon public de films d'animations, je m'arroge d'autant plus le droit d'être sévère que je n'ai rien trouvé pour compenser ces aspects négatifs.
Jusqu'au prix de la place, 2 euros à l'occasion de la fête du cinéma, qui n'aurait pourtant pas dû laisser ce sentiment de racket organisé à la sortie de la salle.
Faisant fi de toute logique, il semble que la réalité commerciale ait eu raison du manque d'inspiration qui a vraisemblablement étreint les scénaristes comme le réalisateur.
Mesdames et messieurs, en 2007 le dernier-(mort-)né de Dreamworks a vu le jour : c'est une merde.
Une seule certitude, je ne verrai jamais le 4.