L'histoire d'amour au premier plan (la beauté, la douceur, l'amour pour les personnages qui irradient sur l'écran), contrariée par le racisme extrêmement violent et dur (au second plan, mais présent malgré tout - Jenkins ne l'édulcore pas, il ne le place pas au coeur du récit) et le sexisme terrifiant qui s'y ajoute (qu'on va aller explorer dans des nuances inattendues) .


Jenkins continue à explorer sa voie esthétique (qui rappelle encore une fois Wong Kar-Wai, il faut le dire). Peu de fois j'ai vu des acteurs filmés avec autant de douceur et d'amour palpable.


Sur le fond , Jenkins semble penser que cette approche assez peu "in your face" de l'antiracisme et un certain optimisme/positivisme (l'amour, l'entraide, la sororité, entraide familiale et amicale, la parole libérée entre hommes ) est la voie à suivre, je pense que c'est vraiment bien d'avoir aussi ce genre de parole (je ne sais pas du tout si c'est fidèle au livre de Baldwin, par contre). C'est somptueux, c'est bouleversant.

Benjicoq
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films de 2019

Créée

le 14 févr. 2019

Critique lue 123 fois

Benjicoq

Écrit par

Critique lue 123 fois

D'autres avis sur Si Beale Street pouvait parler

Si Beale Street pouvait parler
Demire
8

Eden (Harlem)

It’s a miracle to realize that somebody loves you.À travers Si Beale Street pouvait parler, Barry Jenkins nous offre un nouveau film envoûtant, en parfaite continuité avec Moonlight. Véritable osmose...

le 17 août 2022

28 j'aime

4

Si Beale Street pouvait parler
Pequignon
5

Que la lumière...

Je n'ai pas lu le livre de James Baldwin, mais pour connaître un peu ce qu'il écrit, j'ose espérer qu'il est plus complet et nuancé que le film. James Baldwin est un de ces écrivains militants qui...

le 31 janv. 2019

19 j'aime

2

Si Beale Street pouvait parler
mymp
6

Mélo mollo dodo

Dans le Harlem des années 70, Tish et Fonny s’aiment fort et presque en douceur, avec pudeur. Leurs regards suffisent à le comprendre, intenses et comme au-delà du sentiment amoureux. Il y a de la...

Par

le 1 févr. 2019

14 j'aime

1

Du même critique

American Bluff
Benjicoq
3

Interesting trivia: The original title of that movie was Explosion at the Wig Factory.” *

Encore un film à récompenses qui ne vaut rien ... Je n'ai pas été intéressé le moins du monde par ce qui se passait à l'écran. Les personnages n'existent pas, ils ne sont que des coquilles vides...

le 5 févr. 2014

12 j'aime

Jeune & Jolie
Benjicoq
9

Critique de Jeune & Jolie par Benjicoq

Je viens de me rendre compte que ce film suscite une polémique à deux balles. il paraîtrait en fait qu'Ozon est un gros porc libidineux qui adore filmer ses fantasmes de jeunes nichons fermes (oser...

le 21 août 2013

11 j'aime

22

The Revenant
Benjicoq
4

Critique de The Revenant par Benjicoq

Je ne suis visiblement pas client du cinéma d'Iñárritu. The revenant ne fait que confirmer la tendance pour moi : ce mec ne peut pas s'empêcher de se regarder filmer et ça nuit vraiment à ses films...

le 28 févr. 2016

10 j'aime