Les tables de la loi
Tish, vendeuse de parfums, aime Alonzo, artiste sculpteur, et est enceinte de lui. Mais Alonzo n’est pas auprès d’elle, accusé d’avoir violé une portoricaine, il est emprisonné et en attente de son jugement. Comment Tish va-t-elle porter cet enfant avec le risque qu’il ne connaisse jamais son père car Fonny, surnom d’Alonzo et Tish sont noirs et que les règles ne sont visiblement pas les mêmes que pour les blancs.
Le voici donc le retour de Barry Jenkins, dont l’oscarise Moonlight ne m’avais absolument pas enthousiasmé. Il y avait du scepticisme mais un nom attisa ma curiosité, James Baldwin. Et la curiosité s’avère ici un très beau défaut.
9 mois, ça vous change une vie : le fait de fonder une nouvelle existence et d’en voir une autre bouleversée. Jenkins réussit à merveille ce qu’il n’avait su faire avec son film plébiscité : nous toucher et faire vibrer pour son couple.
Il illustre également le rôle fort de la prière et la religion a ici un rôle primordial : prier et accepter son semblable même s’il n’a pas la même éducation chrétienne.
Une beauté pure se dégage de son film: les corps sont filmés avec une force visuelle marquante, les interprètes sont magnifiques, particulièrement Regina King en future grand-mère qui va tout faire pour que le bonheur, tant absent au sein de sa famille, puisse subvenir. Une musicalité également magnifique avec notamment un chant final gospel dont le propos illustre le sort final de Fonny qui fait réfléchir sur la Justice.
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vincenzobino
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le 2 févr. 2019

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