"Si c'était à refaire" ou le portrait d'une jeune femme qui, après quinze années de prison, tente de refaire sa vie et de trouver le bonheur.
Rarement, la mise en scène emberlificotée de Claude Lelouch n'aura semblé si artificielle et grossière. Probablement parce que son histoire aux accents complaisamment mélodramatiques dévoile progressivement une relative pauvreté scénaristique. La construction du film, qui brouille, comme habituellement chez le cinéaste, la chronologie des faits ne masque pas non plus la sentimentalité simpliste des personnages et le pathos tout en clichés dont ils sont les sujets.
L'affectation avec laquelle Lelouch filme Catherine Deneuve, telle une icône et comme aveuglé par sa blondeur, est d'autant plus pénible que le personnage est manifestement toc. Comment prendre en compassion un figure si vaine, si faussement douloureuse. A travers la Catherine du film, Lelouch exprime non pas des sentiments sensibles mais une sensiblerie de roman de gare. Avec ses airs mélancoliques si dépourvus de sincérité et de profondeur, Catherine Deneuve devient, quant à elle, vite insupportable.